• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Santé Publique
• Identifiant : 2019LILUM318
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 24/09/2019

Résumé en langue originale

Introduction. La nécessité d'un effort de prévention dédié à la santé mentale des étudiants en santé est régulièrement soulignée dans la littérature. En 2018, le service sanitaire pour tous les étudiants en santé (SSES) a été créé et une thématique Santé Mentale et Prévention du Suicide (SMPS) a été proposée dans le Nord et le Pas-de-Calais (NPDC). L’objectif de l’étude était d’évaluer l’impact de cette thématique chez les étudiants en santé. Méthodes. Les étudiants du NPDC engagés dans le SSES 2018-2019 ont répondu à un questionnaire en septembre (T0) et en mai (T1). Les étudiants du groupe SMPS ont été comparés à ceux affectés à un autre groupe. Pour évaluer la thématique, les 3 premiers niveaux du modèle de Kirkpatrick ont été explorés: 1/ la satisfaction via la Student Satisfaction Scale, 2/ les représentations via le Suicide Behavior Attitude Questionnaire (SBAQ) et le questionnaire Attitudes Toward Seeking Professional Psychological Help Scale-Short Form, 3/ les comportements en demandant aux étudiants s’ils avaient identifié ou aidé des personnes ayant un problème de santé mentale ou s’ils avaient consulté pour raison de santé mentale. Un appariement 2:1 sur un score de propension a été réalisé, ainsi qu’une imputation multiple par équations chaînées. La satisfaction et les comportements ont été comparés à T1 via des tests de Student, de Chi-2 ou de Fisher. Les changements de représentations ont été détectés via un terme d’interaction temps*groupe dans des modèles linéaires mixtes ajustés sur le score de propension. Résultats. 144 participants appariés (48 dans le groupe SMPS) ont été analysés. Les étudiants du groupe SMPS étaient plus satisfaits de la formation (4,7 vs 3,6, p<0,001), la confiance en leurs capacités professionnelles à faire face à des situations impliquant des comportements suicidaires (sous-échelle de la SBAQ) s’est améliorée (+1,8 vs -0,2, p=0,038), ils étaient plus nombreux à avoir identifié (67,9% vs 47,7%, p=0,043) ou aidé (65,8% vs 17,5%, p<0,001) une personne en difficultés, et à avoir consulté pour raison de santé mentale (12,5% contre 4,2%, p=0,008). Conclusion. Le thème MHSP montre des résultats encourageants quant à sa capacité à changer les représentations et les comportements des étudiants en santé. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'impact de la formation MHSP sur les données cliniques (niveau 4 du modèle de Kirkpatrick).

Résumé traduit

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