Titre original :

Variations de genre : vers un accompagnement dé-psychiatrisé ? : enquête qualitative auprès du Collectif Trans Hauts-de-France

Mots-clés en français :
  • Variations de genre
  • transgenre
  • transidentité
  • santé
  • médecine générale
  • soins primaires

  • Transgenres
  • Transidentité
  • Transphobie
  • Soins de santé primaires
  • Personnes transgenres
  • Identité de genre
  • Services de santé pour personnes transgenres
  • Soins de santé primaires
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM303
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/09/2019

Résumé en langue originale

Contexte : Avec la publication de la CIM-11, l'OMS ouvre la voie vers la dé-psychiatrisation et la dépathologisation des variations de genre. La question qui se pose désormais est celle de la mise en place d'un parcours d'accompagnement dé-psychiatrisé, dans un contexte de forte opposition entre les associations militantes trans et le milieu médical. Le Collectif Trans Hauts-de-France rassemble depuis une dizaine d'année des militant·es et des soignant·es autour des questions transidentitaires. Objectif : L'objectif principal de notre étude était de comprendre comment fonctionne le Collectif Trans Hauts-de-France. Méthode : Dix entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès des membres du Collectif, retranscrits puis systématiquement codés. L'analyse a été effectuée par théorisation ancrée. Résultats : Les participant·es rapportaient que la transphobie était particulièrement présente dans le domaine de la santé. Les difficultés d'accès aux soins étaient considérées comme majeures et le bouclier thérapeutique fortement critiqué. Les principaux objectifs du Collectif sont de constituer un espace de rencontre, de proposer un parcours d'accompagnement alternatif et de lutter contre la transphobie. Son fonctionnement très peu structuré semble favoriser les initiatives individuelles et limiter les luttes de pouvoir. La co-construction des savoirs est considérée comme protectrice de la transphobie et influence directement les pratiques soignantes. Elle permet également la professionnalisation des savoirs expérientiels, notamment par la présence de pairs-aidant·es. Respecter l’autodétermination des personnes trans, être attentive à ne pas mégenrer et ne pas recourir systématiquement au psychiatre sont les principes fondateurs du parcours d’accompagnement. Le médecin généraliste y occupe une place centrale et coordonne les soins avec les autres intervenant·es. L’importance d’un accompagnement familial et social était soulignée par les militant·es. Conclusion : Cette étude montre, à travers le fonctionnement du Collectif, qu’il est possible d’accompagner les personnes trans en respectant leur autonomie. Cet exemple d’accompagnement dé-psychiatrisé place le médecin généraliste au centre du parcours de soins. Nos résultats ne retrouvaient pas de difficultés médicales majeures à un tel accompagnement, et le principal enjeu de sa généralisation sera probablement la lutte contre la transphobie, particulièrement dans le domaine de la santé.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Riff, Bertrand

AUTEUR

  • Guillot, Camille
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