• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2019LILUM304
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/09/2019

Résumé en langue originale

Contexte : La santé mentale des personnes incarcérées est largement altérée par rapport à celle de la population générale. Afin de lutter contre la surpopulation carcérale, les mesures en milieu ouvert et les aménagements de peine se sont développés ; au premier rang desquels, le placement sous surveillance électronique (PSE). Qu’en est-il de la santé mentale des personnes placées sous PSE ? Méthode : Nous avons réalisé un état de lieu de la question au vue de la littérature internationale actuelle et des données épidémiologiques communiquées par la Direction de l’Administration Pénitentiaire. Résultats : Les études épidémiologiques menées auprès de la population placée sous PSE sont rares. On identifie cependant des facteurs de vulnérabilité psychiatrique, qui, combinés aux facteurs de stress de la mesure (transgression de l’intimité psychique et physique, impression d’être surveillé en permanence, etc.), pourraient favoriser l'émergence de symptômes et de troubles psychiatriques, notamment les idées délirantes de persécution, l’épisode dépressif caractérisé, ou les comportements suicidaires. Le taux de suicide parmi les personnes sous PSE est moins élevé qu’au sein de la population détenue en établissement pénitentiaire, mais il est plus important qu'en population générale. L’accès aux soins se fait selon les mêmes modalités que la population de droit commun, sauf lorsqu’il est encadré par des mesures de soins pénalement ordonnés. Conclusion : Les personnes sous PSE constituent une population particulièrement exposée aux troubles psychiatriques. Des études longitudinales devraient être menées afin d’évaluer rigoureusement les conséquences psychologiques et psychiatriques de la mesure de PSE et de développer des axes de prévention.

Résumé traduit

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