Titre original :

Déprescription de médicaments potentiellement inappropriés chez des personnes âgées chuteuses en EHPAD

Mots-clés en français :
  • déprescription
  • chute
  • médicament potentiellement inapproprié
  • personne âgée

  • Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
  • Médicaments -- Dispensation
  • Chutes chez la personne âgée
  • Erreurs médicamenteuses
  • Déprescriptions
  • Prescription inappropriée
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Maisons de retraite médicalisées
  • Chutes accidentelles
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM286
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/09/2019

Résumé en langue originale

Contexte : La moyenne d’âge en Etablissement d’Hébergement pour Personne Agées Dépendantes (EHPAD) augmente ainsi que le degré de dépendance des résidents. La chute est un évènement fréquent en EHPAD. Elle peut entraîner une perte d’autonomie chez la personne âgée (PA). La déprescription de médicaments potentiellement inappropriés (MPI), favorisant les chutes chez la PA, est un élément sur lequel le médecin généraliste peut agir. Il existe à ce jour, en France, peu de données sur la déprescription en EHPAD. L’objectif de cette étude était de comparer le pourcentage de PA de 75 ans et plus, en EHPAD, ayant au moins un MPI de la Liste de Laroche sur leur ordonnance, avant puis après une chute. Méthode : Etude épidémiologique, observationnelle, rétrospective et multicentrique. Le recueil de données a été effectué dans 9 EHPAD du Nord-Pas-de-Calais entre le 1er juin et le 31 août 2017. 891 PA ont été incluses. La comparaison du taux de prescription de MPI avant et après chute a été effectuée par l’intermédiaire du test de Mc Nemar avec un seuil de significativité fixé à 0.05. Résultats : 410 PA avaient présenté au moins une chute sans hospitalisation. Parmi elles, 43.9% avaient au moins 1 MPI sur leur ordonnance pré-chute. Ce chiffre passait à 41,5% en post-chute. Il existait donc un taux de déprescription de MPI statistiquement significatif de 2,4% (p=0,03). La 1ère classe thérapeutique déprescrite était celle des antidépresseurs imipraminiques (réduction de 44,4%). Venaient ensuite les neuroleptiques (19,2%), les anti-histaminiques H1 (13,4%), les anti-hypertenseurs (11,4%), les benzodiazépines (7,8%) et les anticholinergiques (4,3%). La localisation géographique de l’EHPAD influençait la déprescription (OR=0,27 [0,09-0,78] ; p=0,01 si l’EHPAD était située en milieu semi-rural) ainsi que la présence d’une unité Alzheimer (OR=2,66 [1,19-5,94]; p=0,01) et d’une pharmacie à usage intérieur (OR=2,32 [1,06-5,06] ; p=0,03). Aucune caractéristique propre à la PA n’avait montré de lien statistiquement significatif avec le fait de déprescrire au moins 1 MPI en post-chute. Conclusion : Il existe un lien significatif entre la chute et la déprescription de MPI. Il reste cependant des pistes d'amélioration de la déprescription en EHPAD à explorer.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lefebvre, Jean-Marc

AUTEUR

  • Mairesse, Hélène
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