• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie hospitalière
• Identifiant : 2019LILUE127
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 27/09/2019

Résumé en langue originale

Introduction : Les patients traités par hémodialyse sont dépendants de la fonctionnalité de leur accès vasculaire et peuvent nécessiter la pose d'un cathéter veineux central avec utilisation de solutions verrous anticoagulantes entre chaque séance. Objectifs : Caractériser la population de patients hémodialysés porteurs d'un cathéter veineux central au sein du GHT de l'Artois avec analyse des modalités d'utilisation des verrous anticoagulants comme étape préliminaire à la rédaction consensuelle d'un protocole de bon usage de ces solutions verrous sur notre bassin de vie, en définissant avec précision la place des verrous à base d'urokinase. Méthode : Mise en place d'une étude observationnelle rétrospective au sein des centres hospitaliers de Béthune et de Lens, sur l'année 2018, constituée des phases préliminaires de caractérisation de la population chez laquelle un cathéter veineux jugulaire tunnelisé a été utilisé comme voie d'abord, puis de caractérisation des pratiques d'utilisation des solutions verrous, permettant d'aboutir à une harmonisation dans le GHT. Résultats : 38 patients, ayant effectué un nombre cumulé de 2581 séances d'hémodialyse, ont été inclus. L'utilisation des verrous est répartie sur le GHT entre l'héparine (66,76%), le TAUROLOCK U® (19,80%), le TAUROLOCK HEP® (9,57%), l'ACTOSOLV® (3,18%) et le CITRALOCK® (0,66%), mais des pratiques différentes, concernant principalement les verrous à base d'urokinase, sont identifiées selon les équipes médicales : le TAUROLOCK U® et l'ACTOSOLV® sont respectivement utilisés à 33,62% et 0,98% dans la population publique du CHL, à 21,73% et 1,47% dans la population privée du CHL et à 0% et 8,57% dans la population du CHB. Le recours aux verrous contenant de l'urokinase augmente chez les 8 patients ayant présenté des dysfonctionnements au cours de l'étude, avec un rapport d'utilisation moyen égal à 0,63 le mois précédent la survenue de ces dysfonctionnements. Discussion : Cette étude met en évidence une hétérogénéité des pratiques d'utilisation des solutions verrous avec un impact potentiel sur la sécurité des patients. Elle confirme la nécessité de mise en place d'un protocole d'utilisation des solutions verrous, élaboré sous forme d'arbre décisionnel. L'élaboration de ce protocole, laissant une grande place à l'empirisme est la réalisation du groupe de travail "public" du GHT de l'Artois. Même si c'est une première étape de sécurisation indispensable, elle doit être suivie d'une étude d'évaluation ainsi que d'une collaboration étroite des équipes publiques et privées. Conclusion : Ce travail aboutissant à une harmonisation seulement partielle des pratiques est un exemple des difficultés d'organisation et de travail à mettre en place à l'échelle d'un GHT, avec des équipes issues d'établissements différents

Résumé traduit

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