Titre original :

Prise en charge multimodale chirurgicale des cancers pulmonaires non à petites cellules de stade IIIA-IVA pN2 : analyse des facteurs pronostiques dans une étude rétrospective monocentrique de 271 cas

Mots-clés en français :
  • cancer pulmonaire
  • pN2
  • traitement multimodal
  • chirurgie

  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Survie (médecine)
  • Suivi de cohortes de malades
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • Pronostic
  • Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2019LILUM269
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/07/2019

Résumé en langue originale

Contexte : La présence de métastases ganglionnaires médiastinales est un facteur de mauvais pronostic conditionnant la survie des patients atteints d’un cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNPC). S’agissant d’une catégorie très hétérogène, les séquences thérapeutiques sont également hétérogènes. Notre intention était d’identifier des facteurs pronostiques significatifs dans une série de patients opérés de CPNPC de stade pIIIA-IVA (pN2) au CHRU de Lille. Méthode : Nous avons revu les données pré, per et post opératoires de 271 patients qui ont eu une résection pulmonaire à visée curative avec curage ganglionnaire radical, et une atteinte pN2 anatomopathologique, entre Janvier 2006 et Décembre 2016. La survie de ces patients a été analysée en fonction des covariables pertinentes afin d’identifier les facteurs pronostiques. Résultats : Quatre-vingt-un patients (29.88%) ont bénéficié d’une chimiothérapie néoadjuvante. Ces patients présentaient une atteinte pN2 persistante. En analyse univariée, la survie était meilleure chez les femmes (p=0.0464), en cas de Thoracoscore<5% (p<0.0001), de ASA score=1 (p=0.0016), d’atteinte unisite (p=0.0126), sans rupture capsulaire (p=0.0005) et ni embols tumoraux (p=0.0282), en cas de lobectomie (p=0.0075), de résection complète (p=0.0164), de chimiothérapie néoadjuvante réalisée (p=0.0347), et chez les patients ayant eu des suites postopératoires simples (p=0.0374). La radiothérapie adjuvante n’était pas associée à une différence significative de survie (p=0.611). L’analyse multivariée a confirmé le rôle bénéfique de la chimiothérapie néoadjuvante (HR=0.77 IC95[0.63-0.93], p=0.0061) et la meilleure survie en cas d’atteinte ganglionnaire unisite (HR=0.80 IC95[0.68-0.95], p=0.0126). Les facteurs identifiés comme défavorable à une survie prolongée étaient la chirurgie exclusive (HR=1.42, IC95[1.11–1.80], p=0.0058), la présence d’une rupture capsulaire (HR=1.39 IC95[1.07-1.78], p=0.0133), et un Thoracoscore > 5%, HR=2.22 IC95[1.31-3.74], p=0.0095). En conclusion : Les métastases ganglionnaires médiastinales doivent être recherchées par un bilan préopératoire exhaustif afin de proposer une chimiothérapie néoadjuvante. La persistance d’un envahissement ganglionnaire médiastinal n’est pas une contre-indication chirurgicale. Les patients doivent être sélectionnés en fonction de leur état clinique. Leur prise en charge périopératoire doit être optimale afin de réduire les complications postopératoires qui impactent la survie à long terme et peuvent compromettre l’accès aux traitements adjuvants. En effet, l’absence de traitement adjuvant péri-opératoire s’accompagne d’une moins bonne survie, justifiant la non recommandation d’une chirurgie exclusive chez les patients pN2.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Le Pimpec Barthes, Françoise

AUTEUR

  • Al Zreibi, Charles Charbel
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