Titre original :

Evaluation du devenir à deux ans des patients atteints d’hypothyroïdie congénitale avec glande en place depuis l’abaissement du seuil de dépistage en 2014, dans la région du Nord-Pas de Calais

Mots-clés en français :
  • hypothyroïdie congénitale modérée
  • glande en place
  • seuil de dépistage
  • réévaluation
  • transitoire
  • permanente
  • TSH
  • Nord-Pas de Calais

  • Hypothyroïdie
  • Thyrotrophine
  • Hypothyroïdie congénitale
  • Thyréostimuline
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2019LILUM213
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/06/2019

Résumé en langue originale

Contexte : L’abaissement du seuil de TSH au dépistage mis en place en 2014 dans le Nord- Pas de Calais (NPDC) a conduit à une augmentation de l’incidence de l’hypothyroïdie congénitale (HC), essentiellement celles avec glande en place (GEP). Ces dernières nécessitent une réévaluation à deux ans, après un mois d’arrêt de traitement, afin de distinguer les formes transitoires des formes permanentes. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer si l’abaissement du seuil était pourvoyeur d’une prépondérance de formes transitoires. Les objectifs secondaires étaient de rechercher de potentiels facteurs prédictifs de forme permanente et de comparer les besoins en traitement substitutif par Lévothyroxine dans ces deux groupes puis de corréler la posologie au caractère permanent ou transitoire de l’HC. Méthodes : Cette étude rétrospective monocentrique descriptive incluait les patients atteints d’HC avec GEP diagnostiqués à partir d’une TSH au dépistage comprise entre 17 et 40μU/ml, nés et suivis dans le NPDC entre janvier 2014 et décembre 2016. Résultats : Sur 90 nouveau-nés dépistés au seuil entre 17 et 40μU/ml ; 35 avaient une HC dont 31 avec GEP. Vingt-sept patients étaient inclus dans l’étude. L’abaissement du seuil de TSH au dépistage n’a pas entraîné d’augmentation de formes transitoires à la réévaluation (48,1% et 51,9% dans les groupes transitoire et permanent respectivement). Cette étude conforte la nécessité de maintenir le seuil abaissé puisque 16% des patients dépistés à partir d’une TSH comprise entre 17 et 40μU/ml évoluent vers une forme permanente d’HC. Aucun des paramètres testés à la naissance et au diagnostic en tant que facteurs prédictifs de l’évolution (TSH au dépistage, TSH au diagnostic, taux de thyroglobuline, poids de naissance et taux de fixation à la scintigraphie) n’a montré de différence significative entre les deux groupes. La posologie de Lévothyroxine était significativement inférieure dans le groupe transitoire par rapport au groupe permanent au cours du suivi (p=0,02). La posologie de Lévothyroxine à la fenêtre thérapeutique était significativement corrélée à l’évolution de l’HC (p=0,008). Conclusion : L’indication du traitement est très controversée dans le cadre de l’HC de forme modérée potentiellement transitoire. Ce dernier est instauré afin de palier un éventuel déficit cognitif en l’absence de moyens fiables pour distinguer les formes transitoires des formes permanentes. Il serait intéressant de définir un cut-off de dose qui pourrait permettre d’appréhender l’évolution. Ceci permettrait de réévaluer plus précocement les patients ayant une HC avec GEP afin de discriminer le caractère transitoire ou définitif et d’interrompre le traitement plus tôt lorsqu’il n’est pas nécessaire.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lefevre, Christine

AUTEUR

  • Diffalah, Myriam
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