Titre original :

Y a-t-il un lien entre la consommation de médicaments potentiellement inappropriés et la mortalité des personnes âgées institutionnalisées ?

Mots-clés en français :
  • Médicaments potentiellement inappropriés
  • personnes âgées
  • mortalité
  • EHPAD
  • iatrogénie médicamenteuse

  • Erreurs médicamenteuses
  • Médicaments gériatriques
  • Personnes âgées
  • Personnes âgées
  • Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
  • Liste de médicaments potentiellement inappropriés
  • Prescription inappropriée
  • Prescription inappropriée
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Maisons de retraite médicalisées
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM203
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/06/2019

Résumé en langue originale

Contexte : Les médicaments potentiellement inappropriés (MPI) sont définis comme des médicaments ayant un rapport bénéfice/risque défavorable. Ils présentent un risque d’évènement indésirable médicamenteux supérieur au bénéfice attendu ou une efficacité douteuse par rapport à d’autres alternatives thérapeutiques. Laroche et al. ont défini en 2008 une liste de MPI applicable à la pratique médicale française regroupant les médicaments à éviter chez les personnes âgées. L’objectif de l’étude était de décrire l’association entre la consommation de MPI selon la liste de Laroche et la mortalité des personnes âgées institutionnalisées. Méthode : Étude de cohorte, épidémiologique, observationnelle, descriptive, rétrospective au sein de 9 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes des départements du Nord et du Pas-de-Calais entre le 01/05/16 et le 30/04/17. Les traitements de fond et leurs posologies ont été relevés en date du 01/05/16. Le critère de jugement principal était la survenue d’un décès pendant la période d’étude. Résultats : 886 patients ont été analysés dont 20,4% d’hommes (n=181) et 79,6% de femmes (n=705). 200 patients sont décédés au cours du suivi, soit 22,6% de l’échantillon. Il existait une augmentation de 3,3% du risque de décès chez les patients ayant consommé au moins un MPI par rapport à ceux n'en ayant pas consommé. Cependant cette association n’était pas statistiquement significative, ni avant ajustement sur les facteurs de risque de mortalité (HR=1,033 ; IC95% [0,78-1,38] ; p=0,82) ni après ajustement (HR=1,029 ; IC95% [0,77-1,38] ; p=0,85). Il existait une augmentation de 2,8% du risque de mortalité lorsqu’on augmentait d’une unité le nombre de MPI consommé avant ajustement, mais ce résultat n’était pas significatif (HR=1,028 ; IC95% [0,73-1,45] ; p=0,87). Après ajustement, le risque de mortalité était de 30%, mais il restait non significatif (HR=1,3 ; IC95% [0,89-1,89] ; p=0,17). Conclusion : Les résultats de l’étude ne retrouvent pas d’augmentation significative du risque de mortalité chez les personnes âgées de 75 ans et plus consommant des MPI. Bien qu’inattendus, ces résultats restent toutefois concordants avec les données de la littérature. La révision régulière des prescriptions doit néanmoins rester systématique chez les personnes âgées, les MPI représentant un surcoût de dépense pour l’assurance maladie et un risque que leurs consommateurs les privilégient au détriment de traitements plus pertinents.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Lefebvre, Jean-Marc

AUTEUR

  • Walraevens, Justine
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