Titre original :

Néoplasies vulvaires intra-épithéliales HPV-dépendantes associées au lichen scléreux : étude descriptive

Mots-clés en français :
  • Néoplasie vulvaire intra-épithéliale
  • VIN classique
  • HSIL
  • HPV
  • lichen scléreux

  • Vulve
  • Néoplasies intraépithéliales
  • Infections à Papillomavirus
  • Lichen plan
  • Tumeurs de la vulve
  • Infections à papillomavirus
  • Kraurosis vulvaire
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Dermatologie vénéréologie
  • Identifiant : 2019LILUM195
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 18/06/2019

Résumé en langue originale

Contexte : Il existe deux types de néoplasies vulvaires intra-épithéliales (VIN) : la VIN classique (VINc) et la VIN différenciée (VINd). La VINc est induite par le Papillomavirus Humain (HPV) et se caractérise par une surexpression de p16. Les lésions de VINc de bas grade sont nommées LSIL (lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade) et celles de haut grade sont nommées HSIL (lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade). La VINd n’est pas liée à une infection virale mais survient essentiellement sur un lichen scléreux vulvaire (LSV). Elle ne surexprime pas p16 mais est généralement positive pour l’anticorps anti-p53. Classiquement, ces deux voies de cancérogénèse (classique et différenciée) se développent indépendamment l’une de l’autre, mais, en pratique courante, des cas de VINc (HPV-dépendantes) peuvent survenir sur un terrain de LSV. L’objectif de ce travail était de décrire l’association entre le LSV et les VINc. Méthode : Cette étude rétrospective a porté sur les cas de VIN suivis en Consultation Multidisciplinaire de Pathologie Vulvaire du CHU de Lille, entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2018. Résultats : 1171 consultations ont été réalisées sur cette période. Parmi elles, 106 patientes étaient atteintes de VIN, dont 78 VINc (73,6%) et 28 VINd (26,4%). Quarante patientes sur les 106 présentaient un LSV. Parmi les patientes atteintes de VINc, douze (15,4%) étaient atteintes également d’un LSV. Ces douze patientes représentaient 30% des VIN compliquant un LSV et 11,3% de toutes les VIN. Leur âge médian au diagnostic était de 72 ans (58 – 77) et la moitié d’entre elles était traitée par dermocorticoïdes pour le LSV. Toutes les VINc associées à un LSV présentaient une immunoréactivité pour l’anticorps anti-p16, témoin de l’infection HPV. Les présentations cliniques les plus fréquentes de ces douze patientes étaient des macules érythémateuses et/ou une leucoplasie. Ces lésions étaient unifocales ou multifocales et étaient localisées en majorité sur les petites lèvres (50%). Deux de ces patientes (16,7%) présentaient un carcinome épidermoïde bien différencié kératinisant de manière concomitante. Conclusion : Les VINc (HPV-dépendantes) survenant sur un fond de LSV ne sont pas rares, bien que l’association LSV et VINd ait la réputation d’être la plus classique. Des études prospectives permettraient de comprendre les mécanismes de cette association jusqu’alors peu rapportée.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Staumont-Sallé, Delphine

AUTEUR

  • Capelle, Clémence
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