• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2019LILUM138
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 03/06/2019

Résumé en langue originale

Contexte : La prise en charge de la dénutrition, dont les complications sont multiples, est un enjeu de santé publique. La prévalence et l'impact de la dénutrition chez les patients souffrant d'une infection bactérienne évolutive, restent peu étudiés. Nous avons évalué des patients hospitalisés traités pour une infection bactérienne, dans le contexte socio-économique propre au bassin minier du Pas de Calais. Méthode: Notre étude est monocentrique, prospective, descriptive, impliquant la personne humaine non-interventionnelle, menée au Centre Hospitalier de Lens de juillet 2018 à janvier 2019. Les patients inclus présentent une infection bactérienne évolutive dans les 48-72 premières heures de l'hospitalisation. Les antécédents, les données anthropométriques, la biologie et l'évolution à 12 semaines sont collectées par interrogatoire et par dossier médical informatisé. L'objectif principal est d'établir la prévalence de la dénutrition à partir des normes HAS et ESPEN. Les objectifs secondaires sont l'association paramètres nutritionnels-évolution clinique, et l'évaluation des pratiques liées à l'infection. Résultats: Cette étude a inclus 188 patients, dont 54% d'hommes. L'âge médian est de 68 ans et le score de Charlson moyen est de 8. Les sites infectieux sont représentés à 38% par des infections intra-abdominales, et à 25% par des pneumonies. Nous dénombrons 24,5% de bactériémies. Une documentation bactériologique est faite dans 57,4%, l'antibiothérapie suit les recommandations locales dans 86% des cas. La prévalence de la dénutrition selon l'HAS et l'ESPEN est de 16% soit 30 patients. L'albumine sérique moyenne est de 27g/L et la préalbumine sérique moyenne est de 0,13mg/L. L'évolution est marquée par 25 décès (13%) au cours de l'hospitalisation, 19 (10%) dans les 12 semaines après l'hospitalisation et par 51 réadmissions (27%).Les paramètres de fragilité (Knaus, Charlson, score de fragilité clinique), de dénutrition (variation de poids, circonférence brachiale, albumine et pré-albumine sériques, score NRI et S-PINI) et l'absence de désescalade antibiotique sont associés significativement (p<0,05) à la mortalité et l'évolution défavorable. Conclusion: La prévalence varie selon les critères utilisés. Une approche combinant mesures anthropométriques et bio-marqueurs pourrait améliorer le dépistage (donc le traitement de la dénutrition) et ainsi espérer diminuer les conséquences délétères de l'infection sur la fragilité des patients.

Résumé traduit

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