Titre original :

Évaluation à cinq ans et plus de femmes ayant eu un dosage d’AMH bas

Mots-clés en français :
  • AMH
  • IOP
  • baisse de réserve ovarienne

  • Hormone antimüllerienne
  • Insuffisance ovarienne prématurée
  • Hormone antimullérienne
  • Réserve ovarienne
  • Insuffisance ovarienne primitive
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2019LILUM100
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/05/2019

Résumé en langue originale

Contexte : L’hormone anti-müllérienne (AMH) est un marqueur biologique reflétant la réserve ovarienne. Elle serait un marqueur prédictif de l’âge de la ménopause. L’âge moyen de la ménopause est de 51 ans. Une AMH basse avant 39 ans serait associée à un risque de ménopause entre 40 et 50 ans. Le lien entre l’AMH et le risque d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP) n’a pas été étudié. L’IOP est une pathologie rare qui touche 1 femme sur 100 avant 40 ans. Elle s’accompagne d’une hypo-oestrogènie et d’une infertilité. Elle nécessite un suivi régulier ainsi qu’un traitement au long cours. L’objectif principal de notre étude était de déterminer la prévalence de l’IOP 5 à 10 ans après un dosage d’AMH inferieur à 8 pmol/L. METHODE – Étude transversale, observationnelle, monocentrique, réalisée dans le service de gynécologie endocrinienne de l’Hôpital Jeanne de Flandre au CHU de Lille. Toutes les patientes âgées de moins de 36 ans ayant bénéficié d’une hospitalisation de jour entre janvier 2008 et décembre 2013 et qui présentaient sur leur bilan une AMH inférieure à 8 pmol/L ont été incluses. Les données ont été recueillies à l’aide du dossier médical et lors d’un entretien téléphonique effectué 5 à 10 ans après ce dosage. Au total, 92 patientes ont été sélectionnées sur dossier. 59 patientes ont répondu à l’interrogatoire téléphonique, 47 patientes ont finalement été évaluées cliniquement dont 21 ont accepté un bilan biologique complémentaire. RESULTATS – La prévalence de l’IOP à au moins 5 ans est de 8 femmes sur 47, soit 17,02 % [7,65 % - 30,81 %]. Le délai médian du diagnostic est de 5,13 années [2,92 - 7,33]. Il existe une différence significative sur la régularité des cycles entre les 2 groupes (p=0,024) et sur le taux sérique d’AMH de base : 6,0 pmol/L dans le groupe non IOP vs 4,2 pmol/L dans le groupe IOP (p = 0,002). Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre les 2 groupes concernant l’âge, l’indice de masse corporelle, l’âge des premières règles, l’hormone folliculo-stimulante, le comptage folliculaire antral et le tabac. Le taux de grossesse tout confondu est de 57 %. On note 32 % de grossesses spontanées, 18 % de grossesses par aide médicale à la procréation et 10 % de grossesses par don. Le suivi gynécologique est respecté pour 62 % des femmes. CONCLUSION – Il est fort probable qu’un dosage d’AMH < 8pmol/L avant 36 ans soit un facteur de risque d’IOP. Un seuil précis d’AMH à partir duquel il existe ce sur-risque n’a pas pu être calculé. Devant ce diagnostic, il faut informer les patientes quant à la prévalence, au délai de survenue de l’IOP et leur capacité à procréer. Un suivi régulier est nécessaire. Une éventuelle préservation de la fertilité peut être proposée en l’absence de désir de grossesse immédiat. Il est important de détecter l’apparition des premiers symptômes afin de débuter si besoin un traitement hormonal substitutif et éviter les effets secondaires de la carence oestrogénique sur le long terme.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Catteau-Jonard, Sophie

AUTEUR

  • Desongnis, Sarah
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