Titre original :

Vécu du non-dit par les patients consultant leur médecin généraliste

Mots-clés en français :
  • non-dit
  • tabou
  • silence
  • secret
  • relation patient-médecin
  • médecine générale
  • consultation
  • communication

  • Relations médecin-patient
  • Consultation médicale
  • Écoute (psychologie)
  • Relations médecin-patient
  • Consultation médicale
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2019LILUM049
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/03/2019

Résumé en langue originale

Introduction : Alors que le patient est censé pouvoir tout dire à son médecin généraliste, le non-dit s’installe fréquemment lors des consultations, pouvant altérer la qualité des soins. L’objectif de notre travail était d’évaluer le ressenti des patients sur la perception et la place des non-dits dans leur relation avec leur médecin traitant. Matériels et Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par théorisation ancrée. Quinze entretiens compréhensifs ont été effectués auprès de patients majeurs de la région des Hauts-de-France. Ils ont été menés jusqu’à suffisance des données. Leur analyse a été triangulée. Résultats : Les sujets relevant de l’intimité, les addictions et les maladies psychiques sont particulièrement touchés par ces non-dits. Les raisons sont multifactorielles. Elles dépendent de la personnalité des deux interlocuteurs et de la relation qu’ils entretiennent. La peur d’être jugé ou incompris, celle de découvrir une maladie grave, inhibent la parole. Par manque de temps, défaut d’écoute ou de sujets jugés hors champ de compétence du généraliste, le patient n’ose se confier. Parfois, le non-dit peut être un prétexte pour éluder la maladie. Ces mécanismes de défense doivent être respectés, sauf s’ils leurs sont délétères : retard diagnostic, inobservance, altération de la relation patient-médecin. Le non-dit entraine aussi un recours à Internet et aux médecines alternatives. Les patients cherchent à devenir acteur de leur santé et proposent des solutions pour faciliter la communication. Le généraliste doit inciter la verbalisation par une écoute active, tout en respectant l’intimité de son patient ; installer une relation de confiance en dédramatisant l’anormal, et établir une prise en charge centrée sur le patient. Conclusion : Le non-dit est un phénomène complexe. Il appartient au patient le choix de le révéler, en fonction de la relation qu’il entretient avec son généraliste, et des conséquences que ce non-dit pourrait engendrer. Le généraliste tient un rôle prépondérant dans cette démarche de verbalisation.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Delforge, François

AUTEUR

  • Miquet, Marie
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