• Langue : Français
• Discipline : Pharmacie
• Identifiant : 2019LILUE006
• Type de thèse : Doctorat de pharmacie
• Date de soutenance : 31/01/2019

Résumé en langue originale

Les politiques de santé ont pris conscience des conséquences humaines et financières qu’entraînent les erreurs médicamenteuses et les erreurs de prise en charge médicale des patients depuis quelques années. Le troisième défi mondial lancé par l’OMS en mars 2017 « Medication Without Harm » a pour but de faire de leur diminution un objectif mondial commun. Grâce à l’utilisation des données du Centre Antipoison de Lille, il a été possible de caractériser et quantifier les erreurs médicamenteuses rapportées lors des appels, pour les sujets de plus de 65 ans dans les Hauts-de- France entre 2010 et 2016. Ainsi, les situations courantes (voire marquantes), les classes thérapeutiques et les médicaments les plus souvent impliqués ont pu être mis en évidence. Cela a permis de comprendre que 76% (n=2469) des erreurs rapportées avaient lieu au domicile et que même si la prescription et la consommation de benzodiazépines pouvaient expliquer une partie des oublis et des erreurs de moment de prise, la gestion des médicaments au domicile du sujet âgé ne semblait pas encore assez sécurisée. Les erreurs d’administration étant les plus fréquentes (99%) (n=1568), une implication de la médecine de ville avec l’action collégiale des praticiens de santé de ce secteur peut permettre leur diminution. Le pharmacien d’officine dont le champ d’action est situé en fin de circuit du médicament, est l’un des acteurs principaux susceptibles de repérer les personnes fragiles nécessitant une aide dans leur traitement grâce à sa relation de proximité. Par l’intermédiaire des entretiens thérapeutiques et des bilans partagés de médication, il contribue à la sécurisation de la prise en charge du sujet âgé. Même si les erreurs médicamenteuses rapportées n’entraînent aucun dommage pour le patient la plupart du temps (80% des cas) (n=2625), les praticiens de santé doivent être sensibilisés à leurs signalements afin de mieux les comprendre, de les éviter et ainsi pouvoir diminuer le nombre d’hospitalisations évitables (438 cas).

Résumé traduit

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