Titre original :

Spécificités du mésothéliome pleural malin au sein de la population féminine suivie au Centre Hospitalier Universitaire de Lille

Mots-clés en français :
  • Mésothéliome
  • femme
  • amiante
  • immunothérapie

  • Mésothéliome pleural
  • Femmes
  • Tumeurs de la plèvre
  • Mésothéliome
  • Étude comparative
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2018LILUM437
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 07/12/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Le mésothéliome pleural malin (MPM) est une maladie rare, agressive, essentiellement liée à l’exposition à l’amiante. L’incidence chez la femme est trois à quatre fois moindre que chez l’homme. L’objectif de cette étude était d’identifier les spécificités épidémiologiques, anatomopathologiques et thérapeutiques du MPM chez la femme. Méthode : La population étudiée était suivie au centre hospitalier universitaire de Lille pour un MPM entre 2013 et 2017. Les différentes caractéristiques étaient relevées et comparées entre les femmes et les hommes. Des facteurs pronostiques ont été recherchés au sein de la population globale et pour les facteurs identifiés, une interaction a été recherchée entre ces différents facteurs, la survie et le sexe féminin. Résultats : L’étude porte sur 54 femmes et 127 hommes. L’âge médian au diagnostic était de 71,5 ans chez les femmes et de 68,0 ans chez les hommes (p=0,17). La survie globale médiane était de 20 mois chez les femmes contre 18 mois chez les hommes (p=0,78). 18% des femmes étaient fumeuses contre 67,5% des hommes (p<0,001). Pour 22,2% d’entre elles, aucune exposition à l’amiante n’avait été retrouvée contre 12% des hommes (p<0,001). L’exposition était principalement professionnelle chez les hommes (84%) contre 38,8% chez la femme. L’exposition était uniquement non professionnelle chez 35% des femmes contre 3,2% des hommes (p<0,001). Les caractéristiques anatomopathologiques et thérapeutiques étaient similaires entre les deux sexes. Les facteurs pronostiques retrouvés étaient le sous-type histologique, le type de prise en charge en première ligne (L1), la réponse pendant la chimiothérapie en L1, l’inclusion dans un essai et l’accès à une immunothérapie au cours de la prise en charge. Aucune interaction entre le sexe féminin, ces variables et la survie n’était retrouvée. Conclusion : Les spécificités du MPM féminin concernent essentiellement ses facteurs de risques. Les présentations cliniques et pathologiques restent proches de celle de l'homme. Il n'existe pas de différence liée au sexe en termes de pronostic ou de réponse au traitement. Ces données nous incitent donc à prendre en charge le mésothéliome féminin comme son équivalent masculin, mais appellent à mieux étudier notamment son oncogenèse afin de mettre en évidence de nouveaux facteurs favorisants et d'optimiser sa prise en charge.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Willemin, Marie-Capucine

AUTEUR

  • Ducrocq, Camille
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