Titre original :

La rétinopathie associée aux inhibiteurs de MEK dans le traitement du mélanome cutané métastatique

Mots-clés en français :
  • MEKAR
  • décollements séreux rétiniens
  • électro-oculogramme
  • voie MAPK

  • Rétine -- Décollement
  • Cancer -- Thérapeutique
  • Chimiothérapie -- Complications
  • Mélanome
  • Rétinopathies
  • Thérapie moléculaire ciblée
  • Effets secondaires indésirables des médicaments
  • Mélanome
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Ophtalmologie
  • Identifiant : 2018LILUM430
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 28/11/2018

Résumé en langue originale

Les inhibiteurs de MEK en association aux inhibiteurs de BRAF sont de nouvelles thérapies ciblées utilisées en oncologie. Ils constituent une option thérapeutique dans le traitement du mélanome cutané métastatique et sont en cours d’étude pour d’autres cancers métastatiques. Ils ciblent la voie MAPK dans les cellules des mélanomes portant une mutation du gène BRAF. Les inhibiteurs de MEK sont responsables d’une rétinopathie spécifique (MEKAR) caractérisée par des décollements séreux rétiniens multiples, bilatéraux, transitoires, survenant le plus souvent dans le premier mois de traitement, avec restitution ad integrum des structures rétiniennes. La rétinopathie n’est pas toujours symptomatique. L’incidence dépend de la molécule utilisée. Il existe plusieurs inhibiteurs de MEK mais seuls deux ont une AMM dans le traitement du mélanome cutané métastatique : le trametinib et le cobimetinib. Nous avons réalisé une étude prospective sur les patients porteurs d’un mélanome cutané métastatique suivis dans le service de dermatologie du CHU de Lille en cours de traitement ou ayant été exposé à un inhibiteur de MEK. Nous n’avons pas mis en évidence de rétinopathie pour les 32 yeux de 16 patients en cours de traitement. Quatre patients ont bénéficié d’une imagerie multimodale rétinienne à un mois de l’introduction du traitement. Le délai moyen d’exposition à l’inhibiteur de MEK était de 17,3 mois pour les 12 autres patients. Nous n’avons pas mis en évidence de séquelles sur les 14 yeux de 7 patients n’étant plus en cours de traitement. L’exposition moyenne aux inhibiteurs de MEK était de 7 mois chez ces patients avec un délai moyen depuis l’arrêt du traitement de 18,6 mois. L’inhibiteur de MEK le plus utilisé est le trametinib en association avec le dabrafenib, inhibiteur de BRAF. L’altération de l’électrooculogramme chez l’ensemble des patients en cours de traitement témoigne d’une modification des flux ioniques des cellules de l’épithélium pigmentaire consécutive à l’inhibition de la voie MAPK dans ces cellules. En conclusion, dans notre étude, l’utilisation du trametinib n’entraine pas de complications rétiniennes chez les patients porteurs d’un mélanome cutané métastatique. L’incidence de la rétinopathie est plus importante pour d’autres inhibiteurs de MEK, sans que ces derniers soient pour autant responsables de séquelles visuelles.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Labalette, Pierre

AUTEUR

  • Shahid, Swera
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