Titre original :

Gastrojéjunostomie per cutanée endoscopique chez l’enfant : faisabilité, complications, devenir nutritionnel

Mots-clés en français :
  • Nutrition entérale
  • gastro-jéjunostomie
  • enfant
  • reflux gastro-oesophagien
  • nutrition jéjunale

  • Alimentation par sonde
  • Gastrostomie
  • Enfants -- Alimentation
  • Nutrition entérale
  • Dérivation gastrique
  • Troubles nutritionnels de l'enfant
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pédiatrie
  • Identifiant : 2018LILUM412
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/10/2018

Résumé en langue originale

Contexte : La nutrition est essentielle dans la prise en charge médicale en pédiatrie. La nutrition entérale est toujours privilégiée, lorsque l’infusion intragastrique n’est pas tolérée, il est alors nécessaire d’utiliser un site post-pylorique. Chez l’enfant la nutrition jéjunale (NJ) peut se faire par l’intermédiaire d’une sonde gastro-jéjunale (SGJ) percutanée endoscopique. Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective mono centrique au CHRU de Lille. Les données étaient recueillies pour tous les enfants pour lesquels une indication de pose de SGJ était posée entre Janvier 2010 et décembre 2016. La SGJ pouvait être posée d’emblée ou en utilisant une gastrostomie antérieure. Nous avons analysé la faisabilité de la technique de pose, la survenue de complications liées au geste, le nombre de changement de SGJ, l’évolution nutritionnelle de ces enfants et les modalités de sevrage de la NJ. Résultats : L’indication de pose de SGJ était retenue à 74 reprises (25 en un temps et 49 par l’intermédiaire d’une gastrostomie préexistante). La première pose ne posait aucun problème pour 63 enfants (85%), dans 7 (9%) cas il survenait une complication mécanique n’entravant pas la pose et le fonctionnement de la sonde et pour 2 (2,7%) patients un échec. Les complications étaient nombreuses (64 enfants, 86%) mais mineures dans la majorité des cas (88%). Les complications majeures étaient 3 invaginations intestinales aigues et une perforation digestive. Aucun des décès observés lors de l’étude n’était lié à une complication de la sonde mais étaient rapportés à une pathologie sous-jacente. Soixante (81%) des patients étaient sevrés de la nutrition jéjunale après un délai médian de 198 jours. Parmi les enfants sevrés, 40% nécessitait une chirurgie anti-reflux. L’état nutritionnel s’améliorait : Z-score P/A (- 2,6 DS à la pose et -1,5 DS au sevrage, p<0.001). Il n’y avait pas de différence significative sur la survenue de complications parmi les deux techniques de pose. Nous n’avons pas mis en évidence de facteurs de risque de complications incluant le petit poids, les comorbidités initiales ou la longueur de la sonde. Conclusion : La NJ sur SGJ est une technique faisable chez l’enfant et le jeune nourrisson, avec peu de complications graves mais nécessitant des changements fréquents et une manipulation prudente. Elle permet une amélioration de l’état nutritionnel et semble adaptée à la prise en charge du reflux gastro-oesophagien permettant d’éviter pour certains une chirurgie anti-reflux.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Michaud, Laurent

AUTEUR

  • El Mehdi, Sophia
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