Titre original :

Le suicide, un enjeu pour le médecin généraliste : évaluation dans le cadre d’un dispositif de veille suicidaire (VigilanS)

Mots-clés en français :
  • Enjeu
  • médecin généraliste
  • récidive
  • suicide
  • VigilanS

  • Suicide
  • Suicide -- Prévention
  • Veille sanitaire
  • Médecins généralistes
  • Suicide
  • Tentative de suicide
  • Surveillance de la santé publique
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM417
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 31/10/2018

Résumé en langue originale

Contexte Selon le premier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) paru en 2013, une personne se suicide toutes les 40 secondes dans le monde. En France, en 2015, on dénombre 9109 décès par suicide. Il s’agit d’un véritable enjeu de santé publique. Depuis 2015, a été mis en place un dispositif de veille de la récidive suicidaire : VigilanS. Il inclue tous les patients ayant fait au moins une tentative de suicide et hospitalisés dans un service partenaire. Le médecin généraliste en est informé et est donc amené à travailler en étroite collaboration avec le dispositif afin d’optimiser la prise en charge du patient suicidant. Objectif L’objectif de cette étude était d’évaluer le rôle du médecin généraliste sur la récidive suicidaire dans le cadre de ce dispositif. Méthode Cette étude était quantitative, analytique, rétrospective, réalisée à partir des données recueillies par l’équipe de statistiques de VigilanS en partenariat avec le Centre d’Investigation Clinique de Lille. Elle incluait tous les patients entrés dans le dispositif entre le 9 janvier 2015 et le 26 novembre 2017 soit 1219 sujets. Les données avaient été récupérées par une hétéroévaluation réalisée par téléphone 6 mois après la tentative de suicide à partir d’un questionnaire d’évolutivité, l’entretien MINI et l’échelle Columbia. Résultats La majorité des patients avaient un médecin généraliste pour 97% (1183 individus). Les patients suicidants présentaient des comorbidités addictologiques et psychiatriques. Ceux qui avaient un omnipraticien exposaient plus de troubles dépressifs et bénéficiaient davantage d’un appel abouti à 6 mois. Les idéations suicidaires étaient plus fréquentes sans intention de passage à l’acte. La veille était également poursuivie moins longtemps si le patient était accompagné par son médecin généraliste. Conclusion Le médecin généraliste tient une place de choix dans la prise en charge de la récidive suicidaire. Il est au coeur du diagnostic et du traitement des comorbidités psychiatriques, addictologiques et somatiques associés au risque suicidaire. De plus, il a un rôle prépondérant dans le dépistage et la prise en charge d’autres facteurs de risque comme l’isolement. A ce titre, les dispositifs populationnels de prévention du suicide comme VigilanS peuvent s’appuyer sur son expertise afin d’optimiser la veille. De son côté, le médecin généraliste peut s’appuyer sur les compétences du dispositif afin d’améliorer sa prise en charge et en orientant éventuellement vers des soins spécialisés. Il parait donc important pour les médecins généralistes d’une part, de renforcer la formation continue sur le thème de la psychiatrie et d’autre part, d’améliorer la communication entre le dispositif VigilanS, le psychiatre et le médecin généraliste.

Résumé traduit

...

  • Directeur(s) de thèse : Dewilde, Romain

AUTEUR

  • Pattyn, Antoine
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre