Titre original :

Accompagnement des familles endeuillées en réanimation : étude observationnelle monocentrique évaluant le bénéfice d’une entrevue post-décès sur les signes d’anxiété-dépression ressentis par les familles

Mots-clés en français :
  • Famille
  • réanimation
  • syndrome post-réanimation
  • entrevue post-décès

  • Personnes endeuillées
  • Deuil
  • Anxiété
  • Dépression
  • Syndrome posttraumatique
  • Famille du défunt -- Entretien
  • Deuil (perte)
  • Relations entre professionnels de santé et patients
  • Anxiété
  • Dépression
  • Santé de la famille
  • Troubles de stress post-traumatique
  • Accompagnement de la fin de la vie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Néphrologie
  • Identifiant : 2018LILUM411
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/10/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Le décès d'un patient en réanimation aboutit à des complications psychologiques (anxiété, dépression, état de stress post-traumatique, deuil prolongé) chez les proches dans près de la moitié des cas. Aucune stratégie auprès des proches réalisée après le décès n’a permis de prévenir ces complications. Méthode : Notre étude observationnelle prospective monocentrique évalue le bénéfice chez les proches d’une entrevue post décès (EPD), réalisée à 21 jours du décès d’un patient (hospitalisé depuis plus de 48 heures en réanimation). L’analyse porte sur la variation du taux de manifestations d’anxiété et dépression évaluée en réanimation avant l’EPD et 3 mois après le décès, à l’aide du score HADS (Hospital Anxiety and Depression Scale). Une analyse qualitative sur le ressenti de l’EPD, ainsi qu’une comparaison des proches ayant accepté versus ceux ayant refusé l’EPD sont apportées afin de déterminer le profil et les attentes des proches. Résultats : parmi les 53 décès analysés, 12 proches ont participé à une EPD (taux de refus à 73,4 %), le suivi à 3 mois n’a concerné que 7 patients. La proportion de proches ayant un score HADS ≥ 13 est passée de 91,7 % avant l’EPD à 71,4 % à 3 mois (non significatif). Le score HADS médian est passé de 28,5 (22 - 34,5) à 23 (14 - 25,5) durant cette même période (non significatif). Les facteurs associés à l’acceptation des proches à l’EPD étaient une durée de séjour en réanimation courte (P = 0,027), une admission pour détresse respiratoire (P = 0,0035). Il n’y avait pas d’association avec la décision et les modalités d’arrêt thérapeutique. Le contenu des EPD ne concernait des questions médicales que dans 41,7 % des cas, mais un soutien psychologique était systématiquement nécessaire. L’EPD était l’occasion d’expressions négatives dans 33 % des cas. La perception des proches de l’EPD à distance était positive dans 6 cas sur 7. Conclusion : Il existe un taux de refus particulièrement élevé à l’EPD, mais il semble utile à certains proches. Il convient de mieux caractériser les proches susceptibles de bénéficier de l’EPD afin de faciliter sa mise en oeuvre. La proportion particulièrement élevée de manifestations d’anxiété et de dépression résulte d’une probable sélection des patients, à savoir les plus affectés, désireux d’une l’EPD. La diminution du score HADS, bien que non significatif, ne peut être uniquement attribué à l’EPD, mais peut résulter de l’effet du temps.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Vinsonneau, Christophe

AUTEUR

  • Dekeyser, Thibault
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