• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2018LILUM406
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/10/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Dans le cadre de la prise en charge de patients oncologiques à l’hôpital, l’utilisation des « Limitation et/ou Arrêt des Thérapeutiques Actives » (LATA) est quotidienne. Cette décision est encadrée par la Loi CLAEYS-LEONETTI du 2 février 2016 qui recommande une réflexion collégiale et la traçabilité de l’information dans le dossier médical. La fiche LATA est la « traduction médicale » des directives anticipées des patients. Méthode : Il s’agissait d’une enquête de pratiques, observationnelle, transversale, au sein des structures membres d’un Centre de Coordination en Cancérologie (3C) de la Métropole Lilloise. L’objectif était de faire un état des lieux de l’existence, l’utilisation et l’intérêt d’une fiche LATA au quotidien, dans les services prenant en charge des patients atteints d’un cancer. 135 praticiens d’établissements publics et privés ont répondu à cette enquête. Résultats : L’étude montrait que 43,33% des praticiens interrogés déclaraient qu’il existait une fiche LATA dans leur établissement. 46,16% des praticiens interrogés déclaraient que la fiche était « toujours » ou « souvent » présente dans le dossier médical des patients alors que 20,51% : « rarement » ou « jamais ». 51,29% solliciteraient « toujours » ou « souvent » l’avis de confrères pour la rédaction de la fiche LATA. Pour l’utilisation sur la période de garde, 61,54 % estimaient que cette fiche était consultée « toujours » ou « souvent ». 41,18% déclaraient que l’absence de fiche LATA avait posé un problème lors d’une situation d’urgence. 94,52% des praticiens jugeaient que la présence d’une fiche LATA était « très utile », ou « utile » et 97,26% que la fiche LATA avait un intérêt dans la prise de décision en urgence et en période de garde. Les obstacles à son utilisation étaient : le manque de visibilité de la fiche dans le dossier médical, la responsabilité ressentie comme « trop importante » par la personne chargée de son renseignement, l’hétérogénéité de sa forme et de son contenu. Conclusion : La fiche LATA constitue un outil très utile pour les équipes médicales et paramédicales. Elle permet de s’assurer que l’avis du patient soit bien recueilli, connu et respecté. Elle donne un support de traçabilité des décisions de LATA selon la procédure collégiale recommandée par la loi. Mais cette fiche LATA peut être une charge administrative supplémentaire dans un contexte de sous effectif médical global. Elle pourrait être diffusée à tous les patients, pas seulement atteints de cancer.

Résumé traduit

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