Titre original :

Transplantation hépatique pour hépatite alcoolique résistante au traitement médical : étude de pratiques dans dix centres français

Mots-clés en français :
  • Hépatite aigué alcoolique
  • résistance au traitement médicale
  • transplantation
  • survie à 5 ans
  • reconsommation alcoolique

  • Hépatite
  • Alcoolisme -- Complications hépatiques
  • Foie -- Transplantation
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Hépatite alcoolique
  • Transplantation hépatique
  • Résultat thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2018LILUM390
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/10/2018

Résumé en langue originale

Introduction : La survie à 6 mois des patients présentant une hépatite alcoolique résistante au traitement médical est de 30 %. Il a été démontré que la transplantation hépatique précoce (transplantation sans période de sevrage préalable) chez des malades sélectionnés améliorait la survie à court terme et moyen terme Le taux de reconsommation d’alcool n’était pas diffèrent de celui d’une population transplantée après une période de sevrage. Actuellement, nous ne disposons pas de données de suivi à long terme des patients transplantés, notamment la survie et le taux de reconsommation alcoolique. Méthodes : Les données ont été recueillies de manière rétrospective auprès de 10 centres de transplantation hépatique en France. Pour être inclus, les patients devaient avoir bénéficié d’une transplantation hépatique pour hépatite alcoolique sévère, sans réponse au traitement médical, en procédure accélérée entre 2005 et le 1er janvier 2017. Les patients participant à l’étude Quicktrans HAA n’ont pas été inclus. Les patients cirrhotiques connus avant le diagnostic de l’hépatite alcoolique n’étaient pas exclus. Le critère de jugement principal était le taux de survie à 5 ans, et le critère de jugement secondaire le taux de reconsommation alcoolique. Résultats : Au total, 49 patients ont été inclus. Pour 19 patients le diagnostic de cirrhose était déjà connu. 46 patients soit 93,8 % ont bénéficié d’un traitement par corticoïde. Le score de Lille médian était 0,866 (IQR: 0,625-0,944). La cirrhose était présente sur 46 foies explantés, 3 explants présentaient une fibrose F3 selon METAVIR. L’hépatite alcoolique était confirmée sur 34 explants. La survie des patients transplantés pour hépatite alcoolique résistante au traitement médicale était de 77,2±7,7% à 5 ans, et de 89±4,7%, à 2 ans. L’incidence cumulée de la reprise d’alcool à 2 ans était de 28,8% (IC95 : 16,7-42%) et de 36,5% (IC95 : 21,4-51,7%) à 5 ans. 16 patients ont présenté une reconsommation d’alcool en post transplantation. La plupart (13/16) ont repris une consommation fréquente. La reprise d’alcool n’était pas associée à la survie à 5 ans (survie sans reprise d’alcool à 82,4±7,3% contre 67±16,6% (p=0,86)). Aucun des facteurs étudiés n’était associé à la reprise d’alcool, en analyse univariée, notamment l’antécédent de cirrhose connu (RR : 1,25 IC95 : 0,46-3,37, p=0,66). La fréquence des complications biliaires et vasculaires était de 30,6% et 24,5%. Conclusion : Cette étude confirme la transplantation hépatique précoce comme thérapeutique de recours pour les patients présentant une hépatite alcoolique résistante au traitement médicale. En effet, la survie à long terme après transplantation apparaît excellente et le taux de reconsommation alcoolique acceptable.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Louvet, Alexandre

AUTEUR

  • Toumelin, Pierre
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