Titre original :

Caractéristiques cliniques et biologiques des hypophosphorémies chez les patients consultant aux urgences du centre hospitalier de Dunkerque

Mots-clés en français :
  • Hypophosphorémie
  • urgences
  • hypophosphorémie clinique
  • hypophosphorémie sévère
  • supplémentation en phosphore

  • Hypophosphatémie
  • Hypophosphatémie
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Hypophosphatémie
  • Hypophosphatémie
  • Service hospitalier d'urgences
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM368
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/10/2018

Résumé en langue originale

Contexte : L’hypophosphorémie est un trouble métabolique fréquent avec des manifestations cliniques peu spécifiques. Elle peut conduire à des complications majeures ou être le reflet d’une affection grave. A ce jour, peu d’études décrivent le suivi et la prise en charge des hypophosphorémies aux urgences. L’objectif principal était d’étudier les caractéristiques cliniques et biologiques des patients présentant une hypophosphorémie aux Urgences du Centre Hospitalier de Dunkerque afin de mettre en évidence une corrélation entre la présence ou non d’une hypophosphorémie et son association à des signes cliniques selon la sévérité de celle-ci. L’objectif secondaire était d’analyser la prise en charge par supplémentation des hypophosphorémies lors de la découverte d’un trouble du phosphore sanguin. Patients et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive monocentrique chez les patients consultant aux urgences du Centre Hospitalier de Dunkerque pendant un an. Nous avons inclus les patients avec une phosphorémie strictement inférieure à 25 mg/L. Nous relevions le sexe, l’âge, le motif de consultation, les antécédents, les signes cliniques, la calcémie, la magnésémie, la CRP, le débit de filtration glomérulaire et la fréquence respiratoire. Résultats : Notre cohorte est constituée de 1229 patients, soit 2% des passages aux urgences sur la période étudiée. L‘âge moyen était de 56,1 ans, pour 56,5% d’hommes. L’hypophosphorémie moyenne était de 19,3 mg/l. Les motifs de recours principaux était neurologique, malaise ou gastroentérologique. 4,1% des patients de la cohorte avait une hypophosphorémie sévère. Les patients présentaient par fréquence des douleurs abdominales, des infections, des douleurs thoraciques, des crises d’angoisse. La crise d’angoisse était plus souvent associée aux hypophosphorémies sévère (p=0,025) et aux hypophosphorémies isolées (p=0,006). Les déficits neurologiques et les paresthésies étaient plus souvent associés à une hypophosphorémie isolée (p=0,048 ; p=0,009). L’examen clinique était sans anomalie dans seulement 18,6% des cas, quel que soit le taux de phosphore. Nos patients recevaient une supplémentation en phosphore dans 70,45% des cas d’hypophosphorémie sévère. Conclusion : Cette étude confirme la prévalence non négligeable des hypophosphorémies aux urgences et leurs retentissements cliniques hétérogènes. Ces résultats pourraient amener à la réalisation d’autres études approfondies afin de proposer aux praticiens du service un protocole de dépistage des hypophosphorémie, de diagnostic étiologique, de supplémentation et de suivi des patients afin d’uniformiser la pratique, puis dans un second temps une évaluation des pratiques professionnelles.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Vermersch, Céline

AUTEUR

  • Constant, Lucile
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