Titre original :

Évaluation de l’intérêt d’un test de provocation orale court pour les réactions non immédiates et non sévères aux bétalactamines chez l’enfant

Mots-clés en français :
  • bétalactamine
  • enfant
  • hypersensibilité médicamenteuse
  • test provocation oral

  • Allergie aux médicaments
  • Bêta-lactamines
  • Tests de provocation par voie orale
  • Hypersensibilité médicamenteuse
  • bêta-Lactames
  • Diagnostic
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM351
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 10/10/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Les réactions d’hypersensibilité médicamenteuse rapportées aux bétalactamines sont très fréquentes chez l’enfant. Le test de provocation orale (TPO) est le gold standard pour le diagnostic de ces hypersensibilités. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’intérêt d’un TPO court, sans test cutané préalable, en cas de suspicion d’hypersensibilité aux bétalactamines, dans le contexte de réactions non immédiates et non sévères, chez l’enfant. Méthode : Étude rétrospective, multicentrique et descriptive menée chez tous les enfants (< 18 ans) suspects d’hypersensibilité non immédiate aux bétalactamines, ayant eu un TPO court au CHRU de Lille et au CH de Roubaix, entre le 1er janvier 2016 et le 1er novembre 2017. Les dossiers médicaux étaient analysés et un questionnaire téléphonique standardisé décrivant les symptômes éventuels survenus après le TPO et lors de la réutilisation de l’antibiotique depuis le TPO. Résultats : Nous avons inclus 91 patients. La fréquence des réactions initiales au TPO était de 14% dont 11% de réactions retardées et 3% de réactions immédiates. Ces réactions étaient cutanées et bénignes dans 85% de cas et digestives dans 15% des cas. La fréquence des réactions après la réutilisation de l’antibiotique après un TPO initial négatif était de 7% et toutes les réactions étaient cutanées et bénignes. Ces réactions n’ont nécessité ni adrénaline ni consultation aux urgences. Seuls 38% des enfants ont réutilisé la bétalactamine et dans 16% des cas, il persistait, même après un TPO négatif, une réticence soit de la part de la famille soit de la part du médecin traitant à utiliser de nouveau cet antibiotique. Il n’existait pas de différence significative (sexe, antécédent atopique) entre les enfants qui ont eu une hypersensibilité médicamenteuse confirmée et ceux qui n’ont pas réagi. Conclusion : Notre étude confirme la faible fréquence des hypersensibilités aux bétalactamines prouvées après le TPO et le caractère bénin des réactions survenues lors du TPO et après la réutilisation de l’antibiotique. Il est possible d’explorer de façon simple, sans test allergologique préalable, une suspicion d’hypersensibilité à une bétalactamine dans ces modalités. Il est nécessaire d’explorer toutes ces suspicions de façon systématique pour éviter un diagnostic « d’allergie » abusif et de préciser les modalités d’exploration qui pourraient être réalisées en médecine ambulatoire.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Pouessel, Guillaume

AUTEUR

  • Winter, Nicolas
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