• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2018LILUM350
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/10/2018

Résumé en langue originale

L’extension progressive des critères permettant de définir la maladie bipolaire et l’approfondissement des connaissances relatives à cette pathologie ont conduit progressivement les cliniciens à s’intéresser à l’existence de formes précoces qui pourraient débuter dans l’enfance ou l’adolescence. Même si celles-ci restent rares, le diagnostic à cette période de la vie est difficile. Le trouble bipolaire de l’enfant et de l’adolescent ne répond que partiellement aux critères diagnostiques qui le définissent chez l’adulte dans les classifications internationales. La clinique pédopsychiatrique de la maladie bipolaire est atypique, et les tableaux cliniques observés sont hétérogènes. La manie juvénile s’exprime rarement par une exhaltation de l’humeur, et les épisodes de manie tels qu’ils sont décrits classiquement chez l’adulte ne sont pratiquement jamais décrits chez l’enfant prépubère. Les symptômes décrits se trouvent intégrés dans un spectre psychopathologique varié et polymorphe, dont l’expression est variable en fonction de l’âge du sujet. De nombreuses comorbidités et diagnostics différentiels partagent avec ce trouble des notions sémiologiques transversales. L’émergence de la pathologie, le plus souvent à l’adolescence, coïncide avec le moment où le sujet est en capacité de contrôler son vécu émotionnel. L’association de troubles du comportement, d’une hyperactivité ou d’une instabilité avec une irritabilité de l’humeur n’est pas suffisante pour inscrire l’enfant dans une maladie bipolaire, et relève davantage de la notion de « spectre large du trouble bipolaire » ou de dysrégulation émotionnelle. Il est important dans ce cadre de s’intéresser à des éléments de compréhension psychopathologique, permettant de comprendre le symptôme pour lui donner un sens à un moment donné de la vie de l’enfant, et ainsi éviter de l’enfermer dans un diagnostic pérenne. Néanmoins, des signes prodromiques peuvent se manifester précocement lors du développement, car il existe une proportion importante de troubles « sub-syndromiques » à la fois pour les troubles dépressifs et les symptômes d’allure maniaque. Certains facteurs de risque sont d’ailleurs présents dès l’enfance.

Résumé traduit

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