Titre original :

Prise en charge des insuffisances respiratoires aiguës aux urgences : quelle place pour l’oxygénothérapie nasale à haut débit ?

Mots-clés en français :
  • Emergency
  • high-flow nasal oxygen
  • hypoxemia
  • oxygen inhalation therapies
  • respiratory failure

  • Insuffisance respiratoire aigüe
  • Oxygénothérapie
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Insuffisance respiratoire
  • Oxygénothérapie
  • Prise en charge de la maladie
  • Service hospitalier de psychiatrie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM323
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/10/2018

Résumé en langue originale

INTRODUCTION : L’Oxygénothérapie nasale à haut débit (ONHD) est une nouvelle thérapeutique dans la prise en charge des insuffisances respiratoires aiguës (IRA) hypoxémiques. Les études montrent sa non-infériorité par rapport à la ventilation non invasive en terme de recours à l’intubation, de mortalité, et d’amélioration clinique. Elle présente l’avantage d’être mieux tolérée. Alors que son utilisation reste peu répandue, l’objectif de ce travail est d’analyser la place de l’ONHD aux urgences si on la considère comme traitement de 1ère intention dans les IRA hypoxémiques. Les objectifs secondaires sont de déterminer si l’utilisation de l’ONHD a une incidence sur l’orientation du patient, sa durée d’hospitalisation, la survenue du décès à 30 jours. MÉTHODE : Les patients inclus ont été hospitalisés pour IRA entre septembre 2017 et juillet 2018, les critères d’exclusion sont l’existence d’une hypercapnie, la nécessité d’intubation endotrachéale, leur non passage par les urgences ou l’absence d’hypoxémie aux urgences. Nous avions défini l’indication de l’ONHD par la persistance d’une SpO2 ≤ 90% et/ou PaO2 ≤ 60 mmHg malgré une oxygénothérapie ≥ 9 l/min. RÉSULTATS : Sur les 284 patients hospitalisés pour IRA, 173 ont été exclus. L’ONHD est indiquée chez 10,8% des patients, seulement 1,8% l’ont reçue. Ces patients étaient plus hypoxémiques mais pas de façon significative. Dans le groupe sous oxygène initialement on note une SpO2 à 88,3% vs 92,1% avec une différence significative p= 0,015. Il n’existait pas de différence significative en terme d’oxygéno-requérance initiale pour l’orientation du patient, la durée d’hospitalisation et le décès à 30 jours. Les patients hospitalisés en USC/ réanimation avaient majoritairement reçu la VNI ou le MHC. Enfin 10 patients ont reçu l’ONHD au cours de l’hospitalisation, parmi lesquels 3 seulement avaient l’indication aux urgences. DISCUSSION et CONCLUSION: Les critères d’utilisation de l’ONHD ne sont pas définis chez des patients arrivant en air ambiant ou avec un débit ≤ 9 l/min mais présentant une hypoxémie sévère ou des signes de gravité. Ainsi 11 patients supplémentaires semblent avoir un profil intéressant pour l’ONHD étendant son utilisation de 11 à 21% dans la prise en charge des IRA hypoxémiques, ces critères restent à définir. Le contraste entre la possibilité d’utilisation aux urgences de l’ONHD et son utilisation peu répandue interroge sur la place de cette méthode dans « l’arsenal thérapeutique »à disposition.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Taleb, Ariski

AUTEUR

  • Durieux, Emilie
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