Titre original :

Etat des lieux et évaluation de l’impact médical, du dosage plasmatique des anticoagulants oraux directs aux urgences de janvier 2012 à septembre 2017

Mots-clés en français :
  • dosage
  • anticoagulants oraux directs (AOD)
  • urgences
  • hémorragie

  • Anticoagulants oraux directs
  • Traitement anticoagulant
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Anticoagulants
  • Relation dose-effet des médicaments
  • Service hospitalier d'urgences
  • Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
  • Identifiant : 2018LILUM094
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 19/04/2018

Résumé en langue originale

Contexte : La prescription d’anticoagulants oraux directs (AOD) a augmenté de 360% depuis 2012. Leur principal intérêt réside dans l’absence de nécessité d’un suivi biologique. Toutefois, cette absence commence à être discutée. Dans quelques situations urgentes (hémorragie grave ou « alerte thrombolyse »), le dosage plasmatique fait partie intégrante de la prise en charge proposée par les sociétés savantes. En dehors de ces problématiques, peu d’études ont évalué la pertinence d’un tel dosage en urgence. Le but de notre étude était d’établir un état des lieux des contextes de réalisation des dosages plasmatiques d’AOD en urgence et de rechercher leur impact médical sur la prise en charge. Patients et Méthode : Ont été inclus rétrospectivement tous les patients ayant bénéficié d’un premier dosage plasmatique de la concentration d’anticoagulant d’apixaban, rivaroxaban ou dabigatran dans les services d’urgences du Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Lille entre janvier 2012 et septembre 2017. L’objectif principal était de déterminer le premier impact médical que le dosage avait entraîné. Les objectifs secondaires consistaient en une analyse par contexte, une recherche de facteurs de risque hémorragiques ou ischémiques et une analyse de la performance des tests d’hémostase usuels pour la prédiction du seuil de sécurité hémostatique. Résultats : Cinq cent vingt-deux dosages ont été analysés. 30% (n=157) étaient en dessous de 50 ng/ml et 6% (n=33) au-dessus de 400 ng/ml. Le dosage d’anticoagulant avait eu un impact médical dans 37% (n=193) des cas et principalement pour des contextes d’hémorragies graves (17%), d’ischémie (27%) et de chirurgie (53%). A l’opposé le dosage plasmatique d’AOD n’a pas modifié la prise en charge en urgence des patients admis pour hémorragie non grave et aucun risque hémorragique surajouté n’était identifié dans ce contexte. La concentration plasmatique était plus basse lorsqu’elle était mesurée dans un contexte thromboembolique et ischémique avéré (p=0,032). Les patients traités par rivaroxaban ou dabigatran dont le TP et le TCA étaient normaux avaient un dosage inférieur à 50 ng/ml dans 81 et 93% des cas respectivement. Conclusion : Le dosage plasmatique des AOD aux Urgences influençait la prise la prise en charge en cas d’hémorragie grave, d’évènement thromboembolique ou ischémique ainsi qu’en cas de procédure invasive. Son pertinence restait à définir dans les hémorragies non graves et les contextes médicaux.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Bijok, Benjamin

AUTEUR

  • Baheux, Eugénie
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