Titre original :

Existe-t-il des facteurs prédictifs de résistance à l’induction de l’ovulation par citrate de clomiphène dans le syndrome des ovaires polykystiques ?

Mots-clés en français :
  • SOPK
  • citrate de clomiphène
  • facteurs prédictifs
  • induction de l’ovulation

  • Stein-Leventhal, Syndrome de
  • Stimulation de l'ovulation
  • Anovulation
  • Syndrome des ovaires polykystiques
  • Induction d'ovulation
  • Clomifène
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gynécologie obstétrique et médicale
  • Identifiant : 2018LILUM067
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/04/2018

Résumé en langue originale

CONTEXTE – Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est le trouble endocrinien le plus fréquent chez la femme en âge de procréer. D’après le consensus de Thessalonique de 2008, le citrate de clomiphène (CC) représente le traitement inducteur de l’ovulation de première intention chez les patientes SOPK anovulantes désirant une grossesse. Environ 15 % des patientes résistent au CC. Les facteurs prédictifs de la résistance totale ou partielle au CC chez ces patientes sont encore mal établis. METHODE – Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée entre mars 1999 et novembre 2017 dans le service de Gynécologie Endocrinienne de l’Hôpital Jeanne de Flandre, CHRU de Lille. Les patientes présentant un SOPK anovulatoire défini selon les critères de Rotterdam de 2003 et ayant bénéficié d’un traitement inducteur de l’ovulation par CC étaient incluses. Au total, 312 patientes ont été incluses, représentant 1012 cycles initiés. Les patientes étaient classées en quatre groupes selon leur profil de résistance au CC : absence de résistance au CC, résistance à 50 mg de CC, résistance à 100 mg de CC, résistance à 150 mg de CC (résistance totale). RESULTATS – Comparativement aux patientes ne résistant pas au CC, celles présentant une résistance partielle ou totale au CC étaient significativement plus en aménorrhée (p < 0,02), avaient significativement un BMI et un tour de taille plus importants (p < 0,005), un taux d’AMH (p < 0,02), de Δ4-androsténédione (p < 0,02) et d’insulinémie (p < 0,01) plus élevés. Les taux de SHBG étaient significativement plus bas (p < 0,001). L’analyse discriminante ne retenait qu’un modèle statistiquement significatif : le BMI (p < 0,0001). Les courbes ROC réalisées sur le BMI, l’AMH et la Δ4-androsténédione ne permettaient pas de retenir de seuil ayant une sensibilité et une spécificité satisfaisantes pour prédire la résistance au CC. CONCLUSION – Le BMI apparaît comme un facteur prédictif de la réponse au CC chez les patientes présentant un SOPK avec anovulation. Cependant, aucun seuil ne permet de prédire la résistance au traitement. Nos résultats confirment néanmoins qu’avant d’envisager un traitement inducteur de l’ovulation chez ces patientes, il semble primordial de prendre en charge l’obésité souvent associée au SOPK, dans le but d’augmenter les chances de succès du CC et à plus long terme, de prévenir la survenue du diabète et des complications cardiovasculaires.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Dumont, Agathe

AUTEUR

  • Huyghe, Lucie
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