• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2018LILUM041
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 15/03/2018

Résumé en langue originale

Introduction : Les troubles du sommeil constituent une plainte fréquente des sujets souffrant de trouble stress post-traumatique. Il apparaît qu’il existe des troubles du sommeil spécifiques dans le cadre de cette pathologie. Le but de notre travail était d’identifier et de décrire les principales modifications du sommeil retrouvées chez ces patients. Méthodes : Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature en utilisant la base de données Medline avec l’algorithme de mot clés suivants : ("POSTTRAUMATIC STRESS DISORDER" OR "POST-TRAUMATIC STRESS DISORDER") AND "SLEEP". N’ont été inclus que les articles écrits en anglais et utilisant des mesures objectives du sommeil. La période d’investigation n’était pas limitée. Résultats : Soixante-dix-neuf articles cohérents avec l’objectif de la revue ont été identifiés. Les principales altérations du sommeil retrouvées concernaient son initiation et sa continuité, avec une augmentation de la latence d’endormissement, du temps d’éveil après l’endormissement et des réveils nocturnes, associées à une diminution du temps de sommeil total et de l’efficacité du sommeil. Etaient aussi rapportés des cauchemars fréquents. Concernant la macroarchitecture du sommeil, étaient retrouvées une augmentation du pourcentage de sommeil paradoxal et une diminution du pourcentage de sommeil lent profond. Etait aussi observée une plus grande densité des mouvements oculaires rapides. L’analyse spectrale retrouvait une plus grande activité béta, associée à une diminution de l’activité delta, ces éléments signant un état d’hyperéveil. Une prévalence importante de troubles respiratoires du sommeil était rapportée. Par ailleurs, l’altération du sommeil paradoxal dans les suites de l’exposition à un événement traumatique semblait être un facteur prédictif du développement d’un TSPT. Les liens existant entre le TSPT et le sommeil pourraient être médiés par l’hyperadrénergie connue chez ces sujets, par des altérations de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, ou encore par des mécanismes en lien avec la mémoire émotionnelle Conclusion : Des modifications spécifiques du sommeil sont observées chez les sujets souffrant de trouble stress post-traumatique. Ils constituent un symptôme central de cette pathologie, avec la mise en évidence de liens bidirectionnels. Une prise en charge de ces troubles du sommeil paraît nécessaire en complément du traitement centré sur les symptômes du trouble stress post-traumatique.

Résumé traduit

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