Titre original :

Analyse des prescriptions inappropriées et évaluation de la dépendance aux benzodiazépines et apparentées chez les sujets âgés de plus de 65 ans au sein du pôle de gérontologie du Centre Hospitalier de Tourcoing

Mots-clés en français :
  • gériatrie
  • benzodiazépines et apparentées
  • prescriptions inappropriées
  • dépendance

  • Benzodiazépines
  • Dépendance (physiologie)
  • Personnes âgées -- Soins hospitaliers
  • Prescription inappropriée
  • Benzodiazépines
  • Troubles liés à une substance
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Services de santé pour personnes âgées
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM015
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 01/02/2018

Résumé en langue originale

Contexte : Malgré la publication de diverses recommandations à la fois de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) la consommation de benzodiazépines et apparentées (BZD) reste encore trop élevée et souvent inappropriée. Notre étude a pour objet l’analyse de la consommation de BZD chez les sujets de plus de 65 ans au sein du pôle de gériatrie du Centre Hospitalier de Tourcoing. Notre critère de jugement principal est un critère composite évaluant les prescriptions inappropriées et la dépendance. L’objectif secondaire recherche s’il existe des facteurs favorisants à la dépendance aux BZD. Méthode : Notre étude est observationnelle prospective, monocentrique, non interventionnelle. Elle s’est déroulée sur le pôle de gérontologie du Centre Hospitalier Dron. Les patients ont répondu à un questionnaire, à partir duquel différentes analyses statistiques ont été réalisées. Résultats : Selon les critères de Laroche, 60,7% des prescriptions sont inappropriées. Selon la durée de prescription en fonction de l’indication, 100% des prescriptions sont inappropriées. Concernant la dépendance, à la question « vous sentez-vous dépendant ? », les patients ont répondu oui à 80%. Selon le score DSM-V, il y a 45,9% d’addiction légère. Cependant, ce score semble peu adapté à la dépendance aux BZD des sujets âgés. Selon le score ECAB, 55,7% des patients sont dépendants. Enfin, la polymédication, le fait d’être institutionnalisé, et une longue durée de consommation des BZD constituaient des facteurs de risques de dépendance. Conclusion : Les prescriptions de BZD sont globalement inappropriées. La durée moyenne de consommation de BZD s’élève à 17,6 ans. Les principales consommatrices sont des femmes, polymédiquées avec plusieurs comorbidités. Elles sont prescrites à 78,7% pour des insomnies alors qu’elles sont inefficaces, et entraînent une dépendance et des effets secondaires néfastes. Par ailleurs, si 80,3% des patients se sentent dépendants, seulement 55,7% le sont d’après le score ECAB. Le lieu de vie, la durée de consommation et la polymédication sont des facteurs de risques de dépendance. Il reste donc primordial d’être vigilant quant à la prescription de BZD, notamment dans les EHPAD, où les patients sont plus à risque de dépendance aux BZD. De plus une attention particulière sera portée sur la polymédication qui est un risque de dépendance aux BZD, en plus d’être un risque iatrogène majeur.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Gallouj, Karim

AUTEUR

  • Vosgin-Dinclaux, Maylis
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