Titre original :

Evaluation de l’efficacité et de la tolérance du sufentanil chez des patients insuffisants rénaux dans l’unité de soins palliatifs du CHRU de Lille

Mots-clés en français :
  • morphine
  • sufentanil
  • insuffisance rénale
  • soins palliatifs

  • Soins palliatifs
  • Sufentanil
  • Insuffisance rénale aiguë
  • Soins palliatifs
  • Sufentanil
  • Insuffisance rénale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2018LILUM013
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/01/2018

Résumé en langue originale

Contexte : La douleur, plainte fonctionnelle principale en soins palliatifs, présente chez 46 à 90% des patients, est prise en charge dans la majorité des cas par un traitement par opioïde, dont la pharmacocinétique est modifiée par l’insuffisance rénale (IR). Cette IR est présente chez 30% à 50% des patients, majorant le risque d’effets secondaires, facteur d’inconfort pour le patient et son entourage. Le sufentanil, de par son élimination rénale minime, pourrait être un traitement de choix dans le traitement de la douleur en cas d’insuffisance rénale. Méthode : Dans cette étude rétrospective et descriptive, nous avons inclus tous les patients algiques, insuffisants rénaux aigus ou chroniques (DFG < 90ml/min/1.73m2) traités par sufentanil en intraveineux ou sous-cutané dans l’Unité de Soins Palliatifs (USP) du CHRU de Lille, entre janvier 2014 et mai 2017. L’efficacité du traitement était classée en 3 groupes selon l’évaluation faite par le personnel soignant : 1) efficace et stabilisé, 2) efficace et non stabilisé, 3) inefficace. L’évaluation de la tolérance reposait sur l’existence ou non d’effets secondaires des opioïdes, et/ou de la prescription de traitements symptomatiques et/ou d’antidote des opioïdes. Résultats : Parmi les 23 patients pris en charge essentiellement pour des pathologies néoplasiques, avec un DFG moyen de 33.04ml/min/1.73m2, 60.87% avaient un traitement considéré comme « efficace et stabilisé» avec une posologie moyenne de 4.05μg/h, et 26.09% comme « efficace non stabilisé ». Trois patients avaient un traitement dit « inefficace » (13.04%) et un autre en échappement thérapeutique après un traitement initialement « efficace ». Aucun effet secondaire n’était retrouvé après l’initiation du sufentanil, avec une résolution totale des effets secondaires causés par les autres opioïdes. Conclusion : Cette étude montre l’efficacité et la bonne tolérance du sufentanil pour les douleurs modérées à sévères chez des patients en insuffisance rénale. En raison de sa pharmacocinétique, le sufentanil pourrait être un traitement antalgique de choix dans les syndromes douloureux de l’insuffisant rénal, en diminuant le risque d’effets secondaires des opioïdes dans les USP. Perspective : Une étude prospective multicentrique, avec un nombre de patients plus important, un groupe comparatif et une évaluation de l’efficacité par des échelles standardisées devrait être réalisée pour valider les premiers résultats de ce travail.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Chevalier, Luc

AUTEUR

  • Grosbois, Simon
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