Titre original :

Les facteurs prédictifs de l’issue de traitement "perdu de vue" des cas de tuberculose maladie, au sein du Centre Hospitalier de Tourcoing

Mots-clés en français :
  • tuberculose
  • issues de traitement
  • perte de vue
  • observance

  • Tuberculeux
  • Patients -- Coopération
  • Suivi de cohortes de malades
  • Observance du traitement médicamenteux
  • Tuberculose
  • Perdus de vue
  • Observance thérapeutique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2018LILUM011
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 25/01/2018

Résumé en langue originale

Contexte : En France, bien que la morbi-mortalité liée à la tuberculose ait nettement reculé, 5000 nouveaux cas et 900 décès par an sont encore signalés. Peu d’études s’intéressent à l’issue de traitement « perdu de vue » dans les pays de faible incidence. Or, elle peut générer l’échec du traitement, la transmission de la maladie et l’émergence de résistance. Méthode: Etude de cohorte monocentrique rétrospective des cas de tuberculose, menée de 1997 à 2016 à l’Hôpital de Tourcoing. L’objectif était d’identifier les facteurs prédictifs de l’issue de traitement « perdu de vue » (non initiation ou interruption de traitement de plus de 2 mois) des patients atteints de tuberculose maladie. Résultats : 206 patients ont été inclus dont : 46 (22%) co-infectés par le VIH, 134 (65%) d’origine étrangère, 95 (46%) sans-emplois, 36 (18%) dépendants à l’alcool, 65 (32%) dépressifs, et 40 sujets (19%) déjà traités pour un épisode de tuberculose. A l’issue du traitement, 129 patients (63%) achevaient leur traitement et 33 (16%) étaient perdus de vue. En analyse bivariée, favorisaient la perte de vue : un antécédent de tuberculose traitée (OR : 4,17 ; IC95% 1,94-8,99 ; p=0,0002), une dépendance à l’alcool (OR : 3,52 ; IC95% 1,59-7,80 ; p=0,002), une atteinte pulmonaire exclusive (OR : 2,45 ; IC95% 1,15-5,21 ; p=0,02), et un syndrome dépressif (OR : 2,38 ; IC95% 1,07-4,71 ; p=0,02). Alors qu’une co-infection par le VIH (OR : 0,09 ; IC95% 0,02-0,46 ; p=0,003), l’origine étrangère (OR : 0,37 ; IC95% 0,18-0,79 ; p=0,01), et l’exercice d’une profession (OR : 0,37 ; IC95% 0,15- 0,92; p=0,03) protégeaient de la perte de vue. En analyse multivariée, la séronégativité VIH majorait le risque de perte de suivi (OR : 8,42 ; IC 95% 1,10-64,4 ; p=0,004), alors que l’absence d’antécédent de tuberculose était associée à un moindre risque (OR : 0,30 ; IC95% 0,13-0,70 ; p=0,005). Le faible taux de perdus de vue des cas co-infectés par le VIH (2% vs 20%) pouvait en partie s’expliquer par une aide à l’observance plus fréquente (24% vs 9% ; p=0,01). Conclusion : 16% des cas étaient perdus de vue dans notre cohorte, contre 9% en France. Les patients ayant déjà été traités pour une tuberculose étaient plus à risque. Tandis que les patients séropositifs pour le VIH étaient mieux suivis, ce qui pourrait s’expliquer par des mesures d’accompagnement thérapeutique renforcées. Identifier les facteurs de perte de vue permettrait de cibler à qui proposer précocement des mesures d’aide à l’observance.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Meybeck, Agnès

AUTEUR

  • Tetart, Macha
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