• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2017LIL2M506
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 11/12/2017

Résumé en langue originale

Contexte : L’IRM de diffusion (IRM-DTI) permet d’appréhender la microstructure de la substance blanche (SB) et donc la connectivité anatomique cérébrale. Dans les troubles du spectre de l’autisme (TSA), diverses études soutiennent l’existence d’une connectivité anatomique atypique entre les aires cérébrales liées au traitement des stimuli sociaux. Ces résultats restent néanmoins contradictoires. Peu d’études étudient les rapports entre connectivité anatomique et symptômes comportementaux ou leur sévérité clinique. Par ailleurs, les études en eye-tracking mettent en évidence de manière objective un pattern comportemental de regard atypique chez les enfants avec TSA. Méthodes : Nous étudions un échantillon de 28 enfants avec TSA et 25 enfants au développement typique (TD), âgés de 2 à 17 ans, en analysant des données anatomiques cérébrales issues de l’IRM-DTI et des données comportementales issues de l’eye-tracking. Pour les analyses statistiques d’imagerie, nous avons utilisé la méthode Tract-Based Spatial Statistics incluant d’un modèle linéaire général et pour les comparaisons en eye-tracking des tests t. Résultats : Cette étude réplique les résultats montrant une atypicité du regard chez les enfants avec TSA : moins de regard vers les yeux ([-37.6, -11.0], p<0.001) et les visages ([- 44.7, -19.8], p<0.001) et plus de regard vers les détails non socialement pertinents ([8.7, 25.1], p<0.001) chez les enfants avec TSA comparativement aux témoins. Puis, cette étude montre des anomalies de connectivité anatomique chez les enfants avec TSA comparés à des enfants TD avec une fraction d’anisotropie (FA), indice de connectivité, diminuée chez les enfants avec TSA (p<0.05, corrigé). Les réseaux concernés sont principalement frontotemporaux et ces anomalies de connectivité sont corrélées à la manière dont les enfants avec TSA regardent dans les yeux des personnages. Plus un enfant avec TSA regarde les yeux, plus sa FA dans le réseau fronto-temporal est élevée. Par ailleurs, la région du sillon temporal supérieur antérieur droit apparait très différente entre les enfants TD et TSA. Dans cette région, chez les enfants avec TSA, il existe une corrélation positive significative (p<0.05, non corrigé) entre FA et regard dans les yeux qui n’existe pas chez les témoins. Conclusion : Ces résultats soutiennent des capacités de plasticité cérébrale ayant un caractère adaptatif chez les enfants avec TSA. Les mesures thérapeutiques s’en trouvent fortement encouragées.

Résumé traduit

...