Titre original :

Etude des mécanismes d’activation protéolytique de la protéine S du coronavirus humain 229E

Mots-clés en français :
  • HCoV-229E
  • N-glycosylation
  • clivage protéolytique
  • coronavirus
  • enveloppe

  • Infections à coronaviridés
  • Coronavirus humain 229E
  • Langue : Français
  • Discipline : Pharmacie. Biologie médicale
  • Identifiant : 2017LIL2E182
  • Type de thèse : Doctorat de pharmacie
  • Date de soutenance : 20/10/2017

Résumé en langue originale

Le coronavirus humain 229E (HCoV-229E) est à l’origine de rhumes et peut entrainer de sévères complications respiratoires chez les personnes âgées ou ayant une maladie chronique. Les coronavirus sont des virus enveloppés ayant un grand génome à ARN simple brin de polarité positive. Trois protéines virales sont ancrées dans l’enveloppe : la protéine S, la protéine M et la petite protéine E. La protéine S s’assemble en trimères à la surface des virions et est fortement N-glycosylée. Elle joue un rôle majeur dans les étapes précoces de l’infection virale avec le domaine S1 responsable de l’attachement au récepteur et le domaine S2 responsable de la fusion des membranes. La fusion de l’enveloppe virale avec les membranes de la cellule cible est activée par protéolyse de la protéine S. Pour le SARS-CoV (pour severe acute respiratory syndrome coronavirus), deux sites de clivages protéolytiques ont été décrits, situé à la jonction S1/S2 et en amont du peptide de fusion (S2’). Comme le SARS-CoV, le virus HCoV-229E a recours aux protéases cellulaires pour initier son infection, cependant les mécanismes de clivage de la protéine sont inconnus. Les coronavirus peuvent utiliser aussi bien les protéases présentes à la surface cellulaire que des protéases endosomales. Nous avons donc étudié le rôle de la région S2’ et de la jonction S1/S2 dans l’activation protéolytique de la protéine S de HCoV-229E. Nous avons étudié l’infection par la voie endosomale et l’infection à la surface cellulaire en induisant la fusion avec la trypsine comme protéase modèle. Pour cela, nous avons d’abord cloné la protéine S d’une souche circulante du HCoV-229E. L’analyse de la séquence de la protéine clonée a montré la présence d’un site potentiel de Nglycosylation situé près de la jonction S1/S2 (N19). Nous avons muté individuellement les arginines présentes à la jonction S1/S2 et dans la région S2’ ainsi que le site de glycosylation N19. Pour étudier l’entrée virale de ces mutants nous avons utilisé un système de particules rétrovirales pseudotypées. Nos résultats montrent que la protéine S est clivée par la trypsine dans la région S2’ pour le virus HCoV-229E au niveau du résidu R683N. La mutation de l’arginine présente au niveau de la jonction S1/S2 a un effet modéré sur l’infection médiée par la trypsine. L’analyse du clivage de la protéine par la trypsine en western-blot n’a pas permis de mettre en évidence de clivage de la protéine au niveau de la jonction S1/S2 mais il est possible que ce clivage soit intermédiaire et très transitoire. L’abolition du glycane 19 semble faciliter l’entrée virale par la voie endosomale mais inhibe la voie non endosomale. Ces résultats suggèrent que ce glycane 19 a un rôle dans l’entrée virale mais aucun lien avec le clivage protéolytique de la protéine S n’a pu être établi. L’ensemble de nos résultats confirment que le site de clivage immédiatement en amont du peptide de fusion, S2’, est essentiel pour l’entrée virale des coronavirus. L’étude de l’activation protéolytique permet d’apporter des indications sur le tropisme et la pathogénicité de ces virus.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Goffard, Anne

AUTEUR

  • Bonnin, Ariane
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