Titre original :

« A Dream of the [South] » : conceptions du Sud des États-Unis dans les nouvelles de William Gilmore Simms (1806-1870)

Titre traduit :

“A Dream of the [South]” : conceptions of the Southern United States in the short fiction of William Gilmore Simms (1806-1870)

Mots-clés en français :
  • Histoire littéraire
  • William Gilmore Simms
  • Sud des États-Unis
  • XIXe siècle
  • Fiction courte
  • Tournant spatial

  • Simms, William Gilmore (1806-1870)
  • Historiographie littéraire
  • Littérature américaine
  • États-Unis (sud)
Mots-clés en anglais :
  • Literary History
  • William Gilmore Simms
  • Southern United States
  • 19th century
  • Short fiction
  • Spatial Turn

  • Langue : Français
  • Discipline : Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes
  • Identifiant : 2025ULILH034
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 21/11/2025

Résumé en langue originale

Originaire de Caroline du Sud, William Gilmore Simms (1806-1870) est un écrivain prolifique qui déstabilise les paramètres du canon littéraire états-unien par son hostilité aux possibilités de la démocratie et par son esclavagisme virulent. Jusqu'ici, la critique s'est concentrée sur sa fiction longue - quelque vingt romances historiques -, pour l'intérêt qu'elle présente pour l'étude de l'écriture de l'histoire, et pour ce qu'elle dit du glissement entre romantisme et réalisme qui s'opère sur la scène littéraire états-unienne au XIXe siècle. À rebours de cette tradition critique, cette thèse convoque des outils de la géographie humaniste et de la géocritique, théories développées dans le sillage du tournant spatial, pour examiner la fiction courte de Simms. Inspirée d'une des premières nouvelles de l'écrivain, la formule « A Dream of the [South] » entend désigner les ambitions et les illusions de textes qui conçoivent - au sens d'une pensée et d'une genèse - les espaces et les lieux méridionaux. Jamais tout à fait préconçus, ces derniers font l'objet de (re)configurations dans les nouvelles de Simms, un corpus large et génériquement protéiforme qui éprouve les acceptions territoriales, littéraires et politiques auxquelles on a pu consigner le Sud des États-Unis avant la guerre de Sécession (1861-1865), et notamment les images d'une région stagnante et enclavée. Du fait de leur circulation nationale en journaux et de leur republication en recueils, ses nouvelles invitent à être relues par-delà leur unité, et au contact de la fiction de ses congénères, à l'intérieur comme à l'extérieur de sa région. Des lieux communs de la plantation esclavagiste et de la frontière à des constructions plus fuyantes, comme l'environnement naturel et les espaces spectraux du gothique, les textes ainsi étudiés mettent en mouvement les contours réels-et-imaginés de ce Sud de Simms. L'ampleur du territoire parcouru n'est toutefois pas synonyme d'une couverture égale ou exhaustive. Ainsi, les récits extravagants qui enfreignent les limites prescrites de la région coexistent avec des récits qui édifient ou cimentent ces mêmes limites, voire redécoupent le Sud en faveur des uns et au détriment des autres. Ce rêve du Sud, en somme, est partial et partiel, indissociable d'un envers cauchemardesque qui le hante à chaque instant.

Résumé traduit

William Gilmore Simms (1806-1870) is a prolific writer from South Carolina, whose staunch defense of slavery and hostility to the principles of democracy challenge the parameters of the U.S. literary canon. Up to this point, scholarship on Simms has focused on his longer fiction - some twenty historical romances -, as a way to study the writing of history, and to understand the shift between Romanticism and Realism which takes place on the U.S. literary market over the nineteenth century. Departing from this critical tradition, this dissertation resorts to tools from humanistic geography and geocriticism, theories spawned after the spatial turn, to examine Simms's short fiction. Inspired by one of his early stories, the phrase “A Dream of the [South]” aims to grasp the ambitions and illusions of texts which conceive - understood both as “thinking” and “generating” - (of) Southern spaces and places. These, as this dissertation contends, are subject to (re)configurations in the texts, rather than being preconceived. On account of their sheer number and generic variety, Simms's short stories set in motion the lines that form the cultural territorialization of the Antebellum South, testing such regional clichés as impenetrable swamps and stagnant idylls. Besides, due to their national circulation in journals and (sometimes multiple) republications in collections, his stories invite reappraisal alongside the fiction of his Southern and Northern contemporaries. From the familiar crossroads of slave plantations and Frontier to more elusive constructs such as the natural environment and the spectral spaces of Gothicism, the texts under consideration unsettle the real-and-imagined contours of Simms's South. Their ample reach, however, does not translate into an equal or comprehensive treatment of their object. Extravagant stories that transgress the prescribed limits of the South thus coexist with stories that erect or cement those same limits, or indeed redraw them in favor of the few and to the detriment of the many. In short, this “Dream of the [South]” is partial - incomplete and biased - and everywhere haunted by nightmarish reflections of its own making.

  • Directeur(s) de thèse : Ludot-Vlasak, Ronan
  • Président de jury : Constantinesco, Thomas
  • Membre(s) de jury : Roudeau, Cécile - Feith, Michel
  • Rapporteur(s) : Durrans, Stéphanie - Spill, Frédérique
  • Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société

AUTEUR

  • Daveau, Gabriel