Titre original :

The interplay between object ownership and peripersonal space : Behavioral, neurophysiological and neuroimaging evidence

Titre traduit :

Interaction entre le sens de la propriété des objets et l'espace péripersonnel : études comportementales, neurophysiologiques et en neuroimagerie

Mots-clés en français :
  • Espace peripersonnel
  • Sens de la propriété
  • Perception spatiale
  • Propriété

  • Espace péripersonnel
  • Propriété
  • Perception spatiale
Mots-clés en anglais :
  • Peripersonal space
  • Ownership
  • Spatial perception

  • Langue : Anglais
  • Discipline : Psychologie
  • Identifiant : 2025ULILH023
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 03/10/2025

Résumé en langue originale

Nous interagissons quotidiennement avec des objets présents dans notre environnement proche qui sont accessibles physiquement, et qui peuvent être manipulés. Ces objets se trouvent dans notre espace péripersonnel (EPP), un espace qui agit comme une interface motrice entre le corps et l'environnement pour l'interaction physique. Les objets situés dans l'EPP sont automatiquement encodés en termes sensori-moteurs, comme si l'organisme préparait une interaction avec eux. Toutefois, les objets présents dans le PPS ne nous appartiennent pas toujours, et nous ne pouvons donc pas toujours interagir avec eux. Cette situation peut engendrer un conflit entre (1) le codage sensori-moteur des objets, qui contribue à la préparation de l'action dirigée vers les objets dans l'EPP, et (2) le codage conceptuel fondé sur le sens de la propriété des objets, qui indique que l'interaction avec certains objets est possible, tandis qu'elle est interdite avec d'autres. Dans ce contexte, l'interaction entre l'EPP et le sens de la propriété au cours du traitement des objets reste encore mal comprise.Pour examiner cette question, une série d'études comportementales et en neuroimagerie a été menée à l'aide de tâches de jugement d'atteignabilité. Au cours de ces tâches, les participants devaient évaluer si des objets appartenant au participant ou à autrui étaient atteignables lorsqu'ils étaient placés à différentes distances. La première étude a apporté des preuves comportementales d'une interaction entre la propriété des objets et la position spatiale, avec des temps de réponse plus rapides pour les objets appartenant aux participants uniquement dans l'EPP. Les résultats ont également démontré une extension de la limite de la représentation de l'EPP pour les objets appartenant aux participants. Dans la deuxième étude, nous avons défini plus précisement cette interaction en démontrant que le contrôle inhibiteur était facilité pour les objets appartenant à soi, mais uniquement dans le PPS. Enfin, les études 3 et 4 ont mis en évidence les corrélats temporels et neuronaux des effets observés. Les données EEG ont indiqué que l'EPP influençait les traitements perceptifs précoces, tandis que le sens de la propriété affectait des étapes ultérieures post-perceptives, suggérant un processus séquentiel allant de l'encodage spatial à l'intégration d'informations conceptuelles de plus haut niveau. Les résultats en IRMf ont montré que les objets situés dans l'EPP activaient des régions pariétales impliquées dans le traitement sensori-moteur, avec des réponses plus fortes pour les objets appartenant à soi que pour ceux appartenant à autrui. De plus, les résultats ont montré que les activations dans les régions ventrale et dorsale du cortex préfrontal médian (mPFC) encodaient différemment les objets possédés par soi, de manière dépendante du contexte.Pris ensemble, ces résultats démontrent que le traitement des objets dans l'EPP n'est pas uniquement déterminé par leur proximité physique, mais est également modulé par des facteurs de haut niveau tels que le sens de la propriété. Dans ce cadre, la propriété constitue dans le PPS un indice contextuel qui module la sélection de l'action, en indiquant non seulement ce qui est physiquement accessible, mais aussi ce qui est socialement pertinent.

Résumé traduit

We interact daily with objects in our surroundings that are physically close, and that can be acted upon. These objects are located within our peripersonal space (PPS), a space that serves as a motor interface between the body and the environment for interaction. Objects within the PPS are automatically encoded in sensorimotor terms, as if the organism was anticipating an interaction with them. However, objects in our PPS do not always belong to us, and we cannot interact with them. This situation may lead to a conflict between (1) the sensorimotor coding of objects that contributes to action preparation toward reachable objects in the PPS, and (2) the conceptual ownership-based coding of objects, that indicates that interacting with some objects is favored, and interacting with others is forbidden. In this context, the interaction between PPS and ownership in object's processing remains poorly understood. To examine this hypothesis, a series of behavioral and neuroimaging studies were conducted using reachability judgment tasks. In these tasks, participants evaluated whether objects, labelled as self- or other-owned, were within reach when placed at different distances. The first study provided behavioral evidence of an interaction between ownership and space, with faster response times observed for self-owned objects. This facilitation effect was restricted to PPS and was accompanied by an expansion of the perceived boundary of reachable space. The second study further defined this interaction, by showing that better inhibition control, serving efficient action, was facilitated for self-owned objects in PPS. Finally, study 3 and 4 highlighted the temporal and neural correlates of the observed effects. EEG data indicated that PPS influenced early perceptual processing, while ownership affected later, post-perceptual stages, suggesting a sequential process from spatial encoding to the integration of higher-order conceptual information. fMRI results showed that objects in PPS activated parietal regions involved in sensorimotor processing, with stronger responses for self-owned than other-owned objects. Additionally, they showed that activations in the ventral and dorsal mPFC differentially coded for self-owned objects in a context-dependent manner.Together, these findings demonstrate that the processing of objects in PPS is not governed solely by its physical proximity or low-level salience, but is also modulated by higher-order factors such as ownership. In this framework, in PPS, ownership constitutes a contextual cue that modulates action selection by pointing not only what is physically accessible, but also socially relevant.

  • Directeur(s) de thèse : Coello, Yann - Sampaio, Adriana - Roger, Clémence
  • Président de jury : Andres, Michael
  • Membre(s) de jury : Pinheiro, Ana P.
  • Rapporteur(s) : Andres, Michael - Longo, Matthew R.
  • Laboratoire : SCALab Sciences Cognitives & Sciences Affectives
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société

AUTEUR

  • Lenglart, Lucie