• Langue : Français
• Discipline : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
• Identifiant : 2024ULILS039
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 23/10/2024

Résumé en langue originale

Afin d’assurer des performances dans le temps chez les joueuses de rugby, il est nécessaire d’améliorer les connaissances scientifiques sur les caractéristiques du rugby féminin de haut niveau et de favoriser le développement des talents. L’approche pluridisciplinaire, privilégiée dans cette thèse, a permis d’intégrer différentes disciplines scientifiques pour étudier les performances, avec une identité plus forte en physiologie par rapport à la sociologie, tout en permettant d'avoir une sensibilité aux travaux en sociologie du sport. Il est cependant important de noter que dans le cadre de cette thèse, une redondance sera présente entre le cadrage théorique et les articles sociologiques.Dans une première étude, nous avons décrit l’évolution des caractéristiques anthropométriques et physiques des joueuses internationales de rugby à quinze (XV) et à sept (7) en équipe de France au cours de la dernière décennie, mettant en évidence des évolutions significatives. Ces valeurs servent de référence pour identifier les joueuses potentielles de haut niveau.Notre deuxième étude a déterminé les exigences physiques et les dommages musculaires induits lors des matchs internationaux féminins de rugby à XV. Les exigences physiques varient selon la position des joueuses (avants/arrière) et leurs postes. Les distances parcourues durant les périodes mesurées (30 s, 1 min, 2 min) sont plus élevées que les moyennes sur un match, informations essentielles pour préparer les joueuses aux exigences maximales des matchs. Aucun outil de surveillance de la charge d’exercice ne reflète les dommages musculaires induits, nécessitant une approche invasive pour les évaluer après un match.Les troisième et quatrième études, via des entretiens semi directifs, ont permis: 1) d’analyser la socialisation sportive et rugbystique chez les joueuses des équipes de France ; 2) de caractériser la situation des joueuses professionnelles de rugby à XV et à 7 ; et 3) de décrire comment les joueuses combinent rugby avec études supérieures et/ou un emploi. Lors de l’analyse de la socialisation sportive et rugbystique, la majorité des joueuses ont indiqué qu’au moins un parent est ou a été sportif. Toutes les joueuses ont pratiqué au moins deux sports avant de se consacrer au rugby. Les joueuses à XV ont commencé le rugby plus tôt que celles à 7. Les joueuses à XV et à 7 ont vécu des socialisations sportives similaires, notamment en ce qui concerne la socialisation familiale et multi sportive. Les joueuses de rugby à XV et à 7 n’ont pas le même contrat professionnel, la majorité poursuit des études ou travaille pour préparer leur après carrière sportive. Nos résultats suggèrent que les institutions devraient mieux accompagner les joueuses dans leur double projet.Enfin, une cinquième étude a analysé l’influence des variations hormonales sur la performance en sprint et ses déterminants, ainsi que la perception des joueuses quant à l’influence de leur cycle menstruel sur leurs performances. Les résultats montrent un décalage entre l’absence d’effet des variations hormonales sur les performances de vitesse et le ressenti négatif rapporté par les joueuses. D’un point de vue physiologique, les différentes phases du cycle menstruel n’impactent ni les performances de vitesse ni leurs déterminants et pourtant, les trois-quarts des joueuses questionnées déclarent penser que cela a un impact.Ce travail de thèse, réalisé à la Ligue de Rugby des Hauts-de-France, a eu des répercussions pratiques [...]

Résumé traduit

In order to ensure the performance of female rugby players over time, it is necessary to improve scientific understanding of the attributes inherent to elite women's rugby talent development. The multidisciplinary approach adopted in this thesis has facilitated the integration of diverse scientific disciplines to examine performance, with a heightened focus on physiology relative to sociology, while remaining attentive to sociological research in sport. It should be noted that, in the context of this thesis, there will be some overlap between the theoretical framework and the sociological articles.In the initial study, we delineated the evolution of the anthropometric and physical characteristics of international rugby players in the French national teams for both rugby union (XV) and rugby sevens (7) over the past decade, underscoring notable developments. These values serve as a point of reference for the identification of potential high-level players.The second study sought to ascertain the physical demands and muscle damage incurred during international women's rugby union matches. The physical demands placed on players vary according to their position (forwards or backs) and the specific role they undertake. The distances covered during specific periods (30 seconds, one minute, two minutes) exceed the mean distances covered in a match, thereby providing crucial information for preparing players to meet the maximum demands of competition. It is notable that no exercise load monitoring tool is able to accurately reflect the extent of muscle damage induced, necessitating an invasive approach to evaluate this after a match. The third and fourth studies, which employed semi-structured interviews, allowed: 1) an analysis of the sporting and rugby-related socialisation among French national team players; 2) characterization of the situation of professional rugby union (XV) and rugby sevens (7) players; and 3) the description of how players combine rugby with higher education and/or employment. Focusing on the socialisation of players in relation to sport and rugby, showed that the majority of participants indicated that at least one parent was or had been an athlete. All players had engaged in at least two sports prior to committing to the sport of rugby. Rugby union players initiated their involvement in rugby at an earlier age than rugby sevens players. The sporting socialisation of both rugby and sevens players was found to be similar, particularly with regards to family and multi-sport experiences. It is notable that rugby union and sevens players do not have the same professional contracts. Indeed, the majority of players pursue studies or work in order to prepare for their post-sport careers. The findings of this study indicate that there is a need for institutions to provide more comprehensive support for athletes pursuing dual career paths. A fifth study was conducted to analyse the influence of hormonal variations on sprint performance and its determinants, as well as to ascertain players' perceptions of the influence of their menstrual cycle on their performance. The findings indicate a discrepancy between the absence of an effect of hormonal variations on sprint performance and the unfavorable perception reported by players. From a physiological standpoint, the various phases of the menstrual cycle do not affect sprint performance or its underlying factors. However, three-quarters of the surveyed players believe otherwise. The thesis research, conducted at the Ligue de Rugby des Hauts-de-France, had practical implications [...]