Titre original :

Reinforced concrete construction and the technical design of urban buildings in Belle Époque France and Belgium (1892-1914)

Titre traduit :

Construction en béton armé et conception technique des bâtiments urbains à la Belle Époque, en France et en Belgique (1892-1914)

Mots-clés en français :
  • Béton armé
  • Belle Époque
  • Conception
  • Construction

  • Construction en béton armé
  • Construction en béton armé
  • Constructions en béton armé
  • Belle Époque
Mots-clés en anglais :
  • Reinforced concrete
  • Belle Époque
  • Design
  • Construction

  • Langue : Anglais
  • Discipline : Architecture
  • Identifiant : 2024ULILH072
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 23/10/2024

Résumé en langue originale

L'aboutissement principal de cette thèse de doctorat est un processus historique (« historical mechanism ») qui décrit la conception technique d'un système de matériaux novateurs dans les années 1900 - le béton armé - et son application à la construction, ainsi que les caractéristiques des principaux professionnels impliqué dans son utilisation. Le processus est conçu pour aider à décrire l'influence d’approches innovantes utilisant le béton et le ciment armé dans la conception et la construction de bâtiments urbains non monumentaux au cours des dernières décennies de la Belle Époque, dans et à proximité des grandes villes francophones de Paris, Lille et Bruxelles. Le changement de technologie de construction est interprété comme la deuxième étape d’une révolution dans la conception des bâtiments métalliques qui a eu lieu entre 1892 et 1914, découlant de l'utilisation accrue du fer puis de l'acier dans la construction urbaine du XIXe siècle en France et en particulier à Paris. La première étape de cette révolution a culminé dans l’oeuvre monumentale « temporaire » de la Galerie des Machines construite pour l'Exposition Universelle de 1889 à Paris. Puis, au début des années 1890, une transition s'est déroulée vers la deuxième étape de la révolution. L'inventeur français François Hennebique (1842-1921) était un Belge d'adoption dont le système de béton armé a été techniquement codifié entre 1892 et 1897 dans une série de brevets industriels plus sophistiqués – parallèlement à d'autres approches qui, ensemble, ont contribué à la création des premières normes industrielles pour le nouveau système de matériaux. Les architectes, les ingénieurs et les entrepreneurs de la Belle Époque sont devenus réceptifs à l'utilisation de nouveaux systèmes de béton et de ciment armé dans leurs travaux, transformant les besoins des clients en exigences pour la conception et la construction de bâtiments urbains non monumentaux. Le nouveau système de matériaux est utilisé pour construire des locaux de fabrication résistants au feu et structurellement efficaces, entrepôts, banques et immeubles d'habitation. Beaucoup de ces bâtiments permettaient à plus de lumière naturelle de pénétrer à l'intérieur par une utilisation plus généralisée et plus efficace du vitrage; soit, en quelque sort, une forme française de « daylight factory » en référence à l’usine d’automobiles Ford aux Ėtats Unis. Les architectes et les ingénieurs ont appris à faire confiance à leurs capacités d’imaginer le nouveau système de matériaux à travers les aspects techniques de leur travail. En collaboration avec les entrepreneurs, ils ont acquis les compétences spécialisées nécessaires pour les appliquer aux projets de construction, s'assurer que les structures terminées reflétaient les intentions de conception originale, dans un équilibre acceptable entre technologie et esthétique. Ces entrepreneurs ont géré les risques liés à l'utilisation d'une approche technique innovante de la construction urbaine. Les libertés de conception créative exprimées dans le genre Art nouveau de l'approche éclectique qui a dominé l'architecture de la Belle Époque ont pris fin avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Une fois la paix revenue après les importantes destructions humaines et matérielles qu'a connues le Nord de la France et la Belgique, la période d'après-guerre se caractérise par la domination croissante d'une approche industrielle plus simple de l'architecture.

Résumé traduit

The principal outcome of this doctoral thesis is a historical mechanism which describes a flow process for technical design and its application to construction, as well as associated attributes of the key specialist professionals who were involved in the use of a novel materials-system more than a century ago. The mechanism is designed to help describe the influence of innovative reinforced concrete and cement systems on the design and construction of non-monumental, urban buildings during the final decades of the Belle Époque, in and near the major francophone cities of Paris, Lille and Brussels. The change in construction technology is interpreted as the second stage of a metallic building design revolution that took place between 1892 and 1914, derived from the increased use of iron and then steel in nineteenth-century urban construction in France, particularly its capital city. The first stage of this metallic building design revolution had culminated in the monumental ‘temporary’ works of the steel and glass Galerie des Machines built for the triumphant 1889 Paris Exhibition. Then, in the early 1890s, a transition took place into the second stage of the revolution. The French inventor François Hennebique (1842-1921) was an adopted Belgian whose béton armé system of reinforced concrete was technically codified between 1892 and 1897 in a series of more sophisticated industrial patents – this was in parallel with other innovative approaches that together contributed to the creation of early industrial standards for the novel materials-system. Belle Époque architects, engineers and contractors became receptive to the use of new reinforced concrete and cement systems in their works, converting building commissioner needs into key structural requirements for the design and construction of non-monumental, urban buildings. The novel materials-system would be used to construct fire-resistant and structurally efficient manufacturing premises, warehouses, banks and apartment blocks. Many of these buildings allowed more natural daylight to penetrate inside by a more widespread and effective use of glazing. A French form of the North American ‘daylight factory’ conventionally associated with Henry Ford’s car plant near Detroit could be distinguished. During the second stage of the metallic building design revolution, architects and engineers developed their confidence and abilities in envisioning the novel materials-system through the technical design aspects of their work. Together with contractors, they acquired the specialist skills needed to apply this to building projects, ensuring that the completed structures reflected the original design intentions, in an acceptable balance between technology and aesthetics. Specialist contractors managed the risks associated with using an innovative technical approach to urban construction. The creative design freedoms expressed in the Art Nouveau genre of the eclectic approach that dominated Belle Époque architecture came to an end with the outbreak of the First World War. Once peace had been reinstated after the extensive human and material devastation experienced in Northern France and Belgium, the postwar period saw an increasing dominance of a plainer industrial approach to urban architecture.

  • Directeur(s) de thèse : Monin, Éric - Maury, Gilles - Powers, Alan - Adler, Gerald
  • Président de jury : Guerci, Manolo
  • Membre(s) de jury : Mansouri, Seyed Mohammad Bagher
  • Rapporteur(s) : Van de Voorde, Stephanie - Nègre, Valérie
  • Laboratoire : Laboratoire d'architecture, conception, territoire, histoire (Villeneuve d'Ascq)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)

AUTEUR

  • Behr, Nicholas von
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