Titre original :

Littérature germanophone et catastrophe nucléaire (1945-1989) - une littérature de l'anthropocène ?

Titre traduit :

German literature and nuclear catastrophe (1945-1989) - a literature of the Anthropocene ?

Mots-clés en français :
  • Littérature germanophone sur le nucléaire
  • Anthropocène
  • Écocritique
  • Écologie
  • Littérature catastrophiste
  • Littérature germanophone (1945-1989)

  • Accidents nucléaires
  • Littérature germanophone
  • Anthropocène
Mots-clés en anglais :
  • German nuclear literature
  • Anthropocene
  • Ecocriticism
  • Ecology
  • Catastrophist literature
  • German literature (1945-1989)

  • Langue : Français
  • Discipline : Langues et littératures germaniques et scandinaves
  • Identifiant : 2024ULILH019
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 02/07/2024

Résumé en langue originale

Le présent travail est une étude en littérature sur la représentation de la catastrophe nucléaire dans la littérature germanophone entre 1945 et 1989. Cette thématique est mise en relation avec les débats actuels sur la nouvelle ère géologique de l'anthropocène. En effet, plusieurs géologues estiment qu'une des preuves les plus significatives du début de l'anthropocène réside dans l'utilisation du nucléaire à partir des années cinquante. En analysant des œuvres littéraires parues entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin, ce travail s'efforce de traiter plusieurs questionnements. Il consiste à montrer les différentes manières dont la littérature aborde le thème de la catastrophe nucléaire. La question centrale est de savoir à quel point cette littérature et la représentation de la catastrophe nucléaire sont une première prise de conscience précoce de l'ère de l'anthropocène avant même l'émergence du terme au début des années 2000. La première partie de notre recherche souhaite montrer dans quelle mesure le récit catastrophique de l'anthropocène se manifeste dans cette littérature sur le nucléaire. Dans la deuxième partie, la question soulevée concerne le personnage du « dernier homme » (terme introduit par le philosophe Günther Anders) comme un personnage de l'anthropocène et un personnage central de la littérature qui s'attache à la question du nucléaire. Se basant sur les thèses de Günther Anders, la dernière partie questionne l'existence, dans le corpus retenu, de la critique de l'anthropocentrisme de l'homme, démontrant que le raisonnement d'Anders contribue à enrichir ce narratif de la catastrophe. L'objectif de cette étude n'est pas de montrer qu'une littérature de l'anthropocène n'a pas existé avant 1945 mais bel est bien de prouver que la littérature sur l'utilisation du nucléaire est par excellence une littérature de l'anthropocène.

Résumé traduit

The present work is a study of literature on the theme of nuclear power, with particular reference to the representation of nuclear catastrophe in German literature from 1945 to 1989. This theme is linked to current debates on the new geological era of the Anthropocene. Indeed, many geologists assume that one of the most significant signs of the onset of the Anthropocene is the use of nuclear power from the 1950s onwards. By analysing literary works published between the end of the Second World War and the fall of the Berlin Wall, this work seeks to address several issues. It shows the different ways in which literature deals with the theme of nuclear catastrophe. The central question is to what extent this literature and the representation of nuclear catastrophe represent an early awareness of the Anthropocene era, even before the emergence of the term in the early 2000s. The first part of our research aims to show the extent to which the catastrophic narrative of the Anthropocene manifests itself in this nuclear literature. In the second part, the question raised concerns the character of the “Last Man” (a term introduced by the German philosopher Günther Anders) as a figure of the Anthropocene and a central figure in the literature that focuses on the nuclear issue. Based on the theses of Günther Anders, the final part questions the existence, in the selected corpus, of the critique of man's anthropocentrism, demonstrating that Anders' reasoning contributes to enriching this narrative of catastrophe. The aim of this study is not to show that a literature of the Anthropocene did not exist before 1945, but rather to prove that the literature on the use of nuclear energy is par excellence a literature of the Anthropocene.

  • Directeur(s) de thèse : Benoit, Martine
  • Président de jury : Herbet, Dominique
  • Membre(s) de jury : Candoni, Jean-François
  • Rapporteur(s) : Battiston, Régine - Meyer, Daniel
  • Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société

AUTEUR

  • Beggour, Imad
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