• Langue : Français
• Discipline : Sciences de l'éducation et de la formation
• Identifiant : 2024ULILH009
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 15/04/2024

Résumé en langue originale

L'augmentation de la prévalence des pathologies chroniques dans le monde a modifié les prises en charge et la place des patients. La maladie chronique est reconnue comme une opportunité d'apprentissage pour la personne qui en souffre et pour son entourage. Le monde de la santé est en mutation accélérée, notamment avec l'avènement de la démocratie sanitaire qui place le patient (et ses proches) en tant qu'acteur(s) en santé, ce qui entraine un changement de paradigme dans la relation soignant-soigné. Dans ce contexte, ce travail de thèse veut contribuer à mieux comprendre ce qu'il en est-il réellement de la place du patient dans la co-construction de sa prise en charge hospitalière avec les soignants. Plus précisément, il s'attachera à approfondir la question de la perception ont les soignants de la réflexivité des Personnes Atteintes de Pathologies Chroniques (PAPC). Une méthode générale inductive mixte inspirée en partie des principes de la théorie ancrée a été employée. Elle est composée de trois phases d'investigation. Une phase exploratoire avec des entretiens d'explicitation auprès de Personnes Atteintes de Pathologies Chroniques. Puis, une phase d'investigation principale par questionnaire en ligne auprès de professionnels de santé paramédicaux et enfin une phase d'approfondissement auprès de professionnels de santé a été réalisée afin de consolider les résultats obtenus lors de l'enquête principale. Il en ressort que les PAPC sont bien réflexives, et que malgré cela elles ne disposent pas de l'espace pour être réellement acteurs de leur prise en charge. Quant aux investigations auprès des soignants, elles ont permis entre autres d'identifier qu'il existe différents profils soignants qui influencent leur perception et posture au regard de la réflexivité des PAPC. Un des éléments qui expliquerait cette disparité de perception de la réflexivité des PAPC chez les soignants serait leur engagement personnel vis-à-vis de l'éthique.

Résumé traduit

The increase in the prevalence of chronic diseases around the world has changed the way in which they are treated, and the role of patients. Chronic illness has identified as a learning opportunity for sufferers and those around them. The world of healthcare is changing, particularly with the advent of health democracy, which places patients (and their families) in the role of healthcare actor(s), leading to a paradigm shift in the relationship between healthcare provider and patient. What is the real position of patients in the co-construction of their hospital care with their carers? How do carers perceive the reflexivity of People With Chronic Conditions (PWCC)? A general inductive method partially inspired by on the principle of grounded theory was used. It consists of three phases of investigation. An exploratory phase consisting of explanatory interviews with People With Chronic Conditions. This was followed by a main investigation phase using online questionnaires with paramedical healthcare professionals, and finally a more in-depth phase with healthcare professionals to verify the results obtained in the main survey. This revealed that PAPCs are reflexive, but that despite this, they don't have the space to be actors in their own care. Investigations among caregivers also enabled us to identify the different caregiver profiles that influence their perception and posture with regard to PAPCs' reflexivity. One of the factors that might explain this disparity in caregivers' perceptions of the reflexivity of PAPCs is their personal appetite for ethics.