Titre original :

Les ruines de guerre dans les Hauts-de-France, 1921 - 2023

Titre traduit :

War ruins in Hauts-de-FRance, 1921 - 2023

Mots-clés en français :
  • Ruines
  • Guerre
  • Hauts-De-France
  • 1921
  • Patrimoine

  • Ruines
  • Patrimoine culturel
  • Dommages de guerre
Mots-clés en anglais :
  • Ruins
  • War
  • Hauts-De-France
  • 1921
  • Heritage

  • Langue : Français
  • Discipline : Histoire et civilisations
  • Identifiant : 2024ULILH002
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 17/01/2024

Résumé en langue originale

La thèse se situe à la croisée de deux champs historiographiques : d'une part, l'historiographie de la guerre et de l'après-guerre, d'autre part, les Cultural Heritage studies. Au cours de ces recherches, nous nous proposons de suivre le destin de plusieurs ruines de guerre dans la région Hauts-de-France afin d'étudier des cas représentatifs des différents usages politiques et sociaux qui sont faits des ruines de guerre entre la destruction des édifices et nos jours. Au xxe siècle, un renouveau s'opère dans la volonté de conserver les ruines de guerre. En effet, au cours de la Première Guerre mondiale, des débats apparaissent concernant la conservation de certaines ruines et les modalités de la reconstruction en général. Malgré l'importance des ruines de guerre et des débats à l'époque, peu d'édifices sont conservés comme « Vestiges et souvenirs de guerre ». Au cours de la reconstruction, les ruines font l'objet d'un intérêt de la part des pèlerins et touristes qui viennent découvrir les anciens champs de bataille et s'y recueillir. Malgré cela, la liste des ruines et vestiges de guerre à conserver se réduit peu à peu pour faciliter la reconstruction. À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme (MRU) doit permettre la reconstruction du pays. Malgré tout, un certain nombre de ruines de guerre reste dans les paysages et connaît des sorts variables. Certaines sont arasées ou enfouies sous de nouveaux bâtiments au cours de la reconstruction et des opérations d'urbanisme des années 1960 et 1970. D'autres destructions sont abandonnées et sont naturellement recouvertes de végétation. Dans la plupart des cas, on assiste à la disparition progressive des vestiges due à l'abandon et au temps. Malgré tout, des ruines de guerre restent visibles dans nos paysages actuels des Hauts-de-France. Cela pose la question de l'évolution de la prise en charge et de la reconnaissance des ruines de guerre au cours des xxe et xxie siècles, mais aussi la question de l'enjeu des conservations de ces ruines sur les territoires. Pour comprendre les différentes dynamiques mises en place, nous nous proposons d'étudier des cas représentatifs de la gestion des ruines de guerre au cours du dernier siècle : Les blockhaus des Weppes, le "Red chateau" de Villers-Bretonneux, les ruines du Chemin des Dames et celles de la Somme, le cas des monuments aux morts dont celui de Noyon, les ruines d'Amiens, l'abbaye de Vauclair, le blockhaus d'Éperlecques et enfin la batterie côtière de la Crèche. Ces exemples permettent de donner à voir différentes prises en charge, ainsi que les débats et les choix de préservation auxquels ils mènent et les évolutions de reconnaissance sur le long terme.

Résumé traduit

The thesis is focused on two historiographical fields: on the first hand, the historiography of the war and the post-war period, and on the other hand, Cultural Heritage studies. For this research, we intend to follow the fate of several war ruins in the Hauts-de-France area in order to study representative cases of the different political and social uses that are made of war ruins from the destruction of buildings to nowadays. In the 20th century, a renewal took place in the desire to preserve war ruins. During the First World War, debates appeared in France concerning the conservation of certain ruins and the modalities of reconstruction in general. Despite the importance of war ruins and debates about them at the time, few buildings are preserved as “Remains and Memories of War” after the war. During the reconstruction, pilgrims and tourists who came to discover the ancient battlefields and to meditate there were interested in the ruins. Despite this, the list of ruins and war vestiges which were supposed to be preserved was gradually reduced to facilitate reconstruction.At the end of the Second World War, the Ministry of Reconstruction and Urban Planning (MRU) was responsible for the reconstruction of the country. Despite everything, a certain number of war ruins remained in the landscape and experienced variable fates. Some were leveled off or buried under new buildings during the reconstruction or town planning operations of the 1960s and 1970s. Other destructions were abandoned and were naturally covered with vegetation. In most cases, we witness the gradual disappearance of the remains due to abandonment and time. Despite everything, war ruins remain visible in our current landscapes in Hauts-de-France. This raises the question of the evolution of the management and recognition of war ruins during the 20th and 21st centuries, but also the question of the challenge of conserving these ruins in the territories. To understand the different dynamics put in place, we propose to study representative cases of the management of war ruins over the last century: The Weppes bunkers, the "Red château" of Villers-Bretonneux, the ruins of Chemin des Dames and those of the Somme, the case of the war memorials to the deads including Noyon's one, the ruins of Amiens, the abbey of Vauclair, the bunker of Éperlecques and finally the Crèche's coastal battery. These examples allow us to show different types of support, as well as the debates and preservation choices to which they lead and the developments in recognition over the long term.

  • Directeur(s) de thèse : Michonneau, Stéphane - Nivet, Philippe
  • Président de jury : Condette, Jean-François
  • Membre(s) de jury : Hertzog, Anne - Gold, Jean-Philippe
  • Rapporteur(s) : Grévy, Jérôme - Marcilloux, Patrice
  • Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société

AUTEUR

  • Greuet, Mathilde
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