Titre original :

Étude des mécanismes physiopathologiques impliqués dans la toxicité des particules ultrafines chez un modèle murin : une approche multi-organes

Titre traduit :

Study of the pathophysiological mechanisms involved in the toxicity of ultrafine particles in a murine model : a multi-organ approach

Mots-clés en français :
  • Pollution atmosphérique
  • Particules ultrafines
  • Exposition sub-chronique
  • Souris Balb/cJRj
  • Multi-Organes
  • Stress oxydant
  • Inflammation
  • Altérations transcriptomiques
  • MiARN
  • Altérations mitochondriales
  • Remodelage tissulaire

  • Particules (matière)
  • Pollution atmosphérique -- Effets physiologiques
  • Physiopathologie
  • Stress oxydatif
  • Inflammation
  • Mitochondries
  • MicroARN
  • Expérimentation animale
  • Souris de laboratoire
  • Polluants atmosphériques
  • Pollution de l'air
  • Exposition environnementale
  • Exposition par inhalation
  • Stress oxydatif
  • Inflammation
  • Mitochondries
  • microARN
  • MicroARN circulant
  • Expérimentation animale
  • Souris de lignée BALB C
Mots-clés en anglais :
  • Air pollution
  • Ultrafine particles
  • Sub-chronic exposure
  • Balb/cJRj mice
  • Multi-Organ
  • Oxidative stress
  • Inflammation
  • Transcriptomic alterations
  • MiRNA
  • Mitochondrial alterations
  • Tissue remodeling

  • Langue : Français
  • Discipline : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
  • Identifiant : 2023ULILS063
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 06/11/2023

Résumé en langue originale

Bien qu'une diminution conséquente de la pollution atmosphérique soit constatée depuis les années 1990, cette dernière demeure un problème de santé publique majeur, à l'origine de plus de 4,2 millions de décès prématurés par an dans le monde. À l'heure actuelle, l'attention des experts se concentre sur les particules ultrafines (PM0,1 ou PUF) en raison de leur capacité à transloquer dans la circulation systémique pour atteindre les organes périphériques où elles seront alors susceptibles d'avoir un impact néfaste. Néanmoins, les connaissances en termes de mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans la toxicité de ces particules restent encore très parcellaires et demeurent, le plus souvent, centrées sur leur cible principale qu'est le poumon. Ainsi, ce projet de thèse avait pour objectifs principaux d'apporter des éléments novateurs sur la toxicocinétique (i.e., distribution/persistance) et la toxicodynamique (i.e., mécanismes physiopathologiques, voies de signalisation associées) de PUF prélevées en milieu urbain, d'une part, et les effets organo-spécifiques des PUF et l'utilisation des miARN circulants comme indicateurs d'exposition chronique et/ou cumulées aux PUF dans un modèle murin, d'autre part. Afin de répondre à ces interrogations, des souris Balb/cJRj ont été exposées durant 3 mois à différentes doses de PUF prélevées dans la zone urbaine de Lille, puis des analyses ont été réalisés au sein de différents organes-cibles richement vascularisés, et par conséquent directement exposés aux PUF lors de leur phase de translocation et de distribution systémique. Les résultats obtenus ont démontré que, dans l'ensemble des organes cibles, le potentiel oxydant intrinsèque des PUF induisait indéniablement la production d'espèces pro-oxydantes et l'activation de défenses antioxydantes en quantité suffisante pour rétablir un état d'homéostasie redox mais ne parvenant pas, cependant, à éviter l'apparition d'une réponse inflammatoire au niveau pulmonaire, cardiaque et cérébral. Des approches transcriptomiques réalisés au sein des poumons, organes cibles présentant les effets délétères les plus marqués, ont suggéré la dérégulation de nombreuses voies de signalisation en relation avec les réponses oxydante et inflammatoire, qui constituent les mécanismes centraux de toxicité des PUF mais aussi avec des mécanismes de toxicité plus originaux tels que la dysfonction mitochondriale, la transition épithélio-mésenchymateuse et le remodelage tissulaire, dont la modulation a également été validée d'un point de vue fonctionnel. Ces données prometteuses pourraient à terme contribuer à une meilleure prise de décision quant à la réduction des émissions des PUF de même qu'à la réactualisation des normes réglementaires actuellement en vigueur.

Résumé traduit

Although there has been a significant reduction in air pollution since the 1990s, it remains a major public health problem, responsible for over 4.2 million premature deaths worldwide every year. At present, experts' attention is focused on ultrafine particles (PM0.1 or UFP) because of their ability to translocate into the systemic circulation and reach peripheral organs, where they are likely to have a harmful impact. Nevertheless, the knowledge of the cellular and molecular mechanisms involved in the toxicity of these particles is still very patchy, and most often remains focused on their main target, the lung. Thus, the main objectives of this thesis project were to provide innovative insights into the toxicokinetics (i.e., distribution/persistence) and toxicodynamics (i.e., pathophysiological mechanisms, associated cell signaling pathways) of UFP collected in urban environments, on the one hand, and the organospecific effects of UFP and the use of circulating miRNA as indicators of chronic and/or cumulative exposure to UFP in a mouse model, on the other hand. To answer these questions, Balb/cJRj mice were exposed for 3 months to various doses of UFP collected in the urban area of Lille, then analyzed in various target organs richly vascularized, and therefore directly exposed to UFP during their translocation and systemic distribution phase. The results showed that, in all target organs, the intrinsic oxidative potential of UFP undeniably induced the production of oxidative oxygen species and the activation of antioxidant defenses in sufficient quantities to restore a state of redox homeostasis, but were unable to prevent the onset of an inflammatory response in the lungs, heart and brain. Transcriptomic approaches carried out in the lungs, the target organ with the most marked deleterious effects, have suggested the deregulation of numerous signaling pathways in relation to oxidative and inflammatory responses, which constitute the central mechanisms of UFP toxicity, but also with more original toxicity mechanisms such as mitochondrial dysfunction, epithelial-mesenchymal transition and tissue remodeling, whose modulation has also been validated from a functional point of view. These promising data could ultimately contribute to better decision-making on the reduction of UFP emissions, as well as to the updating of current regulatory standards.

  • Directeur(s) de thèse : Garçon, Guillaume
  • Président de jury : Paumelle-Lestrelin, Réjane
  • Membre(s) de jury : Coumoul, Xavier - Lo-Guidice, Jean-Marc
  • Rapporteur(s) : Baeza-Squiban, Armelle - Lanone, Sophie
  • Laboratoire : IMPact de l'Environnement Chimique sur la santé humaine (Lille)
  • École doctorale : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)

AUTEUR

  • Barbier, Emeline
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Confidentiel jusqu'au 31/12/2024