• Langue : Français
• Discipline : Langues et littératures germaniques et scandinaves
• Identifiant : 2023ULILH030
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 06/10/2023

Résumé en langue originale

Quand la CDU et la CSU reviennent au gouvernement après treize ans sur les bancs de l'opposition en octobre 1982, l'Union chrétienne-démocrate qui prend la suite de l'Ostpolitik menée par les différents gouvernements sociaux-libéraux est obligée de respecter et d'appliquer des traités qu'elle a dans l'opposition vivement critiqués. Elle doit en conséquence trouver sa place et marquer de son empreinte un champ historique surtout occupé par le parti socialiste (SPD). L'Ostpolitik a en effet été incarnée par le chancelier de la République fédérale Willy Brandt de la fin des années soixante au milieu des années soixante-dix. Elle cristallise de nombreux enjeux et reflète la complexité de la situation dans laquelle se trouvait les dirigeants ouest-allemands sur le plan international. Dans les années 1980, l'enjeu est d'autant plus significatif pour la CDU/CSU que le contexte de nouvelles tensions Est-Ouest souligne une fois de plus l'importance pour la République fédérale des questions de sécurité et des relations avec les pays de l'Est. La période de 1982 à 1989 est donc particulièrement intéressante et décisive tant au niveau de l'histoire du parti qu'au niveau de l'histoire des relations internationales. Cette étude a pour objet d'écrire une histoire des discussions et des débats au sein de la CDU/CSU, notamment au sein du groupe parlementaire de la CDU/CSU au Bundestag, sur l'Ostpolitik. Dans ces débats se mêlent des enjeux qui relèvent également des politiques d'alliance et de sécurité ainsi que de la politique européenne. Il s'agit d'analyser, de définir, le discours employé par le parti en matière de politique étrangère, les moyens utilisés pour justifier et légitimer la politique menée ; de déterminer dans quelle mesure l'Ostpolitik joue un rôle important dans la manière dont se définit l'Union chrétienne-démocrate. Nous proposons une étude des questions liées au thème de la nation, de l'anticommunisme, des droits de l'homme, de la défense de l'appartenance à une Europe chrétienne occidentale.

Résumé traduit

After thirteen years in opposition, the October 1982 elections were giving CDU/CSU the mandate and the new government was inheriting Ostpolitik, that was shaped and implemented by social-liberal governments. Now taking the role of the government, CDU/CSU was being forced to conform to the existing policy choices and implement existing treaties that were formed by earlier governments which they strongly criticized in opposition. The Christian Democrats were put under the spotlight; they now had to find their place and leave their mark in this political and historical terrain, which until that point, was clearly shaped by Willy Brandt and the socialist party (SPD). The Ostpolitik had been crystallizing several discussion points and highlighting the complexity of the international dynamics which West German leaders had to understand and deal with. During the eighties, the challenge was becoming even more significant for the CDU/CSU as the new East-West tensions were once more reminding the Federal Republic of the importance and relevance of the security and of the relations with the Eastern countries. Therefore, the period from 1982 to 1989 has been particularly decisive both for the history of the party and for the history of the international relations. The thesis documents a history of CDU/CSU Ostpolitik debate during the examined period and analyses the political discourse from the viewpoint of Foreign Policy (Ostpolitik but also European policy, policies of alliance and of security); how it was utilized to justify and legitimize policy choices and to what extent Ostpolitik shaped the Union's self-identification. Against this background, the thesis broadly visits issues of nation, anticommunism, human rights, and belonging to a Western Christian Europe.