Titre original :

La Société de radiodiffusion de la France d'outre-mer. Naissance d'un empire radiophonique franco-africain au temps des décolonisations (1939-1969)

Titre traduit :

The Société de radiodiffusion de la France d'outre-mer. Birth of a Franco-African radio broadcasting empire at the time of decolonization (1939-1969)

Mots-clés en français :
  • Radiodiffusion
  • Décolonisations
  • Sorafom
  • Ocora
  • Histoire impériale
  • Pierre Schaeffer

  • Schaeffer, Pierre (1910-1995)
  • Clavé, André (1916-1981)
  • OCORA (1964-1968 ; Paris)
  • Radiodiffusion
  • Décolonisation
  • Colonies européennes
  • Culture -- Histoire
  • Médias et histoire
Mots-clés en anglais :
  • Broadcasting
  • Decolonization
  • Sorafom
  • Ocora
  • Imperial studies
  • Pierre Schaeffer

  • Langue : Français
  • Discipline : Histoire
  • Identifiant : 2023ULILH002
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 05/01/2023

Résumé en langue originale

Jusqu'à la fin des années 1940, la puissance coloniale française a peu compté sur la radio pour renforcer son pouvoir sur les populations colonisées d'Afrique sub-saharienne (AOF, AÉF et Madagascar). C'est in-extremis que la France est parvenue à redresser la situation en construisant en quelques années un réseau de radiodiffusion d'outre-mer dirigé depuis Paris alors même que l'empire était en train de se désagréger. Ce réseau est confié à la Société de radiodiffusion de la France d'outre-mer (SORAFOM), fondée en 1956 par Pierre Schaeffer, inventeur de la musique concrète. Cet édifice, en apparence fragile, parvient à résister aux décolonisations. Il connaît même son âge d'or pendant les années 1960. Les activités de l'Office de coopération radiophonique (OCORA), qui a remplacé la SORAFOM en 1962, s'étendent à la télévision et à toutes les branches de la radio : fourniture d'émissions, de spécialistes, de matériel et formation d'un personnel africain dans son Studio-École. La société fondée par Pierre Schaeffer intervient même dans plus de pays qu'au temps de la colonisation. La France a ainsi réussi a fonder un véritable « empire médiatique » dans le domaine de la radio alors même que l'empire formel s'était effondré. Cette thèse vise à éclairer ce paradoxe apparent en s'appuyant sur des archives inédites ou encore peu exploitées. Elle propose de répondre à des questions brulantes : quels acteurs ont été à l'origine de cet empire médiatique ? Avec quelles intentions ? Pourquoi la SORAFOM-OCORA a-t-elle survécu aux indépendances ? Jusqu'à quel point ces organisations ont été des outils de l'impérialisme français avant et après les indépendances ? Quelles ont été les conséquences humaines et culturelles de la formation de cet empire médiatique ?

Résumé traduit

Until the end of the 1940's, France leans very few on radiobroadcasting to enforce its hold on the colonized populations of sub-Saharan French Africa (AOF, AÉF and Madagascar). It's at the last moment that France managed to redress the situation. A radiobroadcasting network managed from Paris was built in a few years. This network has been entrusted to the Société de Radiodiffusion de la France d'outre-mer (SORAFOM), created in 1956 by Pierre Schaeffer, inventor of the “musique concrete”. This creation, so fragile in appearance, managed to resist decolonization. It even had its golden age during the 1960's. The activities of the Office de Coopération radiophonique (OCORA), witch replaced the SORAFOM in 1962, extended to television and all branches of radio: provision of programs, specialists, equipment, training of Africans in its Studio-École. The society founded by Pierre Schaeffer intervened even in more countries than before independence. France has thus succeeded in building a media empire in Africa whereas the formal empire collapsed. This PHD propose to enlighten this apparent paradox by relying on unpublished or little-used sources. Its proposes to answer some burning questions. Which stakeholders are at the origin of this empire? What were their intentions? Why the SORAFOM-OCORA has survived the independence of African countries? To what extent was this company a tool of French imperialism before and after independence ? What were the human and cultural consequences of the formation of this media empire?

  • Directeur(s) de thèse : Surun, Isabelle
  • Président de jury : Damome, Étienne
  • Membre(s) de jury : Dioh, Tidiane - Sibeud, Emmanuelle - Scales, Rebecca
  • Rapporteur(s) : Dulucq, Sophie - Turpin, Frédéric
  • Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société

AUTEUR

  • Leyris, Thomas
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