Titre original :

Déclôturer le genre depuis la prison

Titre traduit :

Making space for gender within a prison environment Desalambrando el género desde la cárcel

Mots-clés en français :
  • Transgenres

  • Études sur le genre
  • Transidentité
  • Prisons
  • Prisons -- Administration
  • Transphobie
  • Identité collective
  • Identité (psychologie)
  • Emprisonnement
  • Sociologie du corps
  • Non-binarité
Mots-clés en anglais :
  • Gender
  • Identity
  • Prison
  • Transidentity
  • Body
  • Prison administration

  • Langue : Français
  • Discipline : Sociologie et démographie
  • Identifiant : 2023ULILA008
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 27/10/2023

Résumé en langue originale

Cette thèse porte sur la situation de femmes trans' privées de liberté. Pour les personnes ayant une expression de genre minoritaire privées de liberté, l'institution carcérale représente une prolongation et une réitération des normes et des règles sociales. Cette recherche montre à travers leurs expériences un double enfermement : leur corps se conçoit comme un premier espace de privation de la liberté, un territoire à reconquérir face au système de genre binaire, de surcroît dans un espace carcéral qui accentue les restrictions puisque, par définition, il restreint la mobilité, et cela, en s'appuyant sur les normes binaires du cissexisme. Afin de penser la situation des femmes trans' privées de liberté, et la façon dont l'institution pénitentiaire est amenée à fonctionner dans un système cisnormé et incidemment hétéronormé, cette thèse s'appuie sur les expériences d'incarcération de plusieurs femmes trans', permettant de questionner ce système, à travers l'analyse de leurs discours et de leurs pratiques, en mettant en évidence leurs stratégies de résistance, tant vis-à-vis de l'institution pénitentiaire que du système de genre que celle-ci leur impose.En ce qui concerne la méthodologie, cette recherche est une enquête qualitative qui a eu lieu en 2019 auprès d'un groupe de femmes trans' privées de liberté dans une maison d'arrêt pour hommes. Elle s'appuie sur une méthode ethnographique et sur le recours à des techniques interactives, réalisées pendant les ateliers menés par une association.

Résumé traduit

For people experiencing a minority gender expression and who are deprived of liberty, incarceration represents an extension and a reiteration of social norms and rules. This PhD thesis focuses on the situation of trans people deprived of liberty and demonstrates, through their experiences, the double confinement they face: their body is conceived as a first space of confinement, a territory to be conquered in a binary gender system, and the second confinement is incarceration itself, which restricts mobility, and which relies on the binary norms of cissexism.In order to think about the situation of trans people deprived of liberty, and the way in which the penitentiary administration relies on a cisnormative and heteronormative system, this thesis draws on the incarceration experiences of several trans women, allowing us to describe this system, through the analysis of their discourse and practices, highlighting their strategies of resistance, both towards the penitentiary administration and the gender system it imposes on them. This PhD thesis is a qualitative study that took place in 2019 with a group of trans women deprived of liberty in a men's prison. It is based on an ethnographic method and on the use of interactive techniques, carried out during group activities realized by an association.

  • Directeur(s) de thèse : Hammouche, Abdelhafid
  • Président de jury : Combessie, Philippe
  • Membre(s) de jury : Milly, Bruno - Negroni, Catherine
  • Rapporteur(s) : Rostaing, Corinne - Chetcuti-Osorovitz, Natacha
  • Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Cayla, Ludine
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