Villes méditerranéennes et réalités urbaines dans l'œuvre de Stratis Tsirkas
Mediterranean cities and urban realitiesin the work of Stratis Tsirkas
- Ville
- Espace urbain
- Spatialité
- Méditerranée
- Tsirkas
- Labyrinthe
- Tsírkas, Stratī́s (1911-1980)
- Comportement spatial
- Villes
- City
- Urban space
- Spatiality
- Mediterranean
- Tsirkas
- Labyrinth
- Langue : Français
- Discipline : Langue et littérature néo-hellénique
- Identifiant : 2022ULILH051
- Type de thèse : Doctorat
- Date de soutenance : 16/12/2022
Résumé en langue originale
Espace humain par excellence, la ville constitue, entre autres, le terrain d'observation privilégié des écrivains des XIXe et XXe siècles. La littérature néo-hellénique n'échappe pas à cette « urbanisation » de l'écriture. Malgré une production littéraire importante sur l'espace rural, avec l'avènement du XXe siècle, l'espace urbain passe sur le devant de la scène. C'est dans la perspective de la « littérature de la ville » que s'inscrit l'œuvre de Stratis Tsirkas, écrivain d'expression grecque, né en Égypte (1911-1980). La présente étude pose la question de la spatialité et plus particulièrement celle de la spatialité méditerranéenne dans l'ensemble de l'œuvre de Stratis Tsirkas, mais plus particulièrement dans ses romans, la trilogie de Cités à la dérive (Le Cercle, Ariane, La Chauve-souris) et Printemps perdu, qui se déroulent dans quatre villes phares du bassin méditerranéen, Le Caire, Alexandrie, Jérusalem et Athènes, à des moments cruciaux et troublés de leur histoire, comme la Seconde Guerre mondiale. Notre approche s'oriente selon deux axes : la ville en tant qu'espace extérieur et la ville en tant qu'espace intérieur. La première partie de cette étude qui repose sur une approche théorique, dégage les conceptions générales sur la spatialité ainsi que sur les spatialités « autres », telles la ville méditerranéenne et la « ville postcoloniale ». Le parcours de la littérature néo-hellénique qui va de la littérarisation de la campagne à celle de la ville est aussi analysé. Une fois défini le cadre théorique, nous examinons les diverses dimensions de la ville chez Tsirkas et notamment la façon dont l'auteur se réapproprie chaque fois la ville et la refonde dans le but de façonner des villes à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire. C'est pourquoi notre deuxième partie s'appuiera sur la ville en tant qu'« entre-deux » du réel et de l'imaginaire, de la géographie réelle et de celle de la mémoire. Nous étudierons la topographie de l'espace urbain en mettant l'accent sur la structure intérieure de chacune des villes romanesques, sur le rapport entre la spatialité et la temporalité et sur les différentes visions à travers lesquelles est représentée la ville. Mais, vu qu'une ville implique aussi le vécu et les pratiques humaines, nous abordons dans la troisième partie de cette étude la fonction de la ville en tant que topos du vécu et projection sociale, historique et politique. C'est la ville en tant que cité qui est examinée avec tout ce que cela présuppose. Après avoir analysé les diverses dimensions de la ville en tant que scène de l'aventure collective, il faut bien sûr l'examiner en tant que lieu de l'aventure individuelle. Pour cette raison nous complétons l'image de la ville, dans la quatrième partie de cette étude en portant notre regard sur l'expérience urbaine en tant que principal vecteur d'intériorisation et de fabulation. L'angle d'approche choisi nous permet de mettre en évidence la richesse que renferme la ville selon Tsirkas.
Résumé traduit
Human space par excellence, the city constitutes, among others, the privileged field of observation of writers of the 19th and 20th centuries. Neo-Hellenic literature does not escape this “urbanization” of writing. Despite an important literary production on the rural space, with the advent of the twentieth century, the urban space comes to the forefront. It is this perspective of the theme of the city that characterizes the work of Stratis Tsirkas, a Greek-speaking writer, born in Egypt (1911-1980). The present study addresses the question of spatiality, and more specifically that of Mediterranean spatiality in the work of Stratis Tsirkas, especially (Drifting Cities:The Club, Ariagni, The Bat and Lost Spring). Our approach is structured on two axes: the city as an inner space and the city as an outer space. The first part of this study, which is based on a theoretical approach, highlights the general ideas on spatiality as well as "other" spatialities, such as the Mediterranean city and the "postcolonial city". The path of neo-Hellenic literature from the literalization of the countryside to the literalization of the city is also analyzed. Once our theoretical framework is defined, we examine the various dimensions of the city in Tsirkas' work, in particular the way in which the author reclaims the city and refounds it in order to create cities that are halfway between the real and the imaginary. Therefore, our second part will be based on the city as an "in-between" stage of the real and the imaginary, of real geography and the geography of memory. We also attempt to address the topography of urban space by focusing on the inner structure of each of the Romanesque cities, on the relationship between spatiality and temporality, and on the different visions through which the city is represented. However, since a city also involves human experience and practices, the third part of this study addresses the function of the city as a topos of lived experience and a social, historical and political projection. It is the town as a city that is examined with all that this presupposes. After having analyzed the various dimensions of the city as a scene of collective adventure, it is interesting to examine the city as a place of individual adventure. For this reason, we complete the image of the city in our fourth part by looking at the urban experience as the main vehicle of internalization and fabulation. The chosen angle of approach allows us to highlight the richness of the city in this author.
- Directeur(s) de thèse : Bobas, Constantin
- Président de jury : De Boel, Gunnar
- Membre(s) de jury : Tsamadou-Jacoberger, Irini
- Rapporteur(s) : De Boel, Gunnar - Agáthos, Thanásīs
- Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
- École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
AUTEUR
- Tsakiropoulou, Evangelie