La réception de l'impressionnisme en Chine
The Reception of Impressionism in China
- Impressionnisme
- Réception
- Chine
- Réalisme socialiste
- L'art pour l'art
- L'art pour le peuple
- Impressionnisme
- Réalisme socialiste (art)
- Impressionnism
- Reception
- China
- Socialist realism
- Art for art
- Art for the people
- Langue : Français
- Discipline : Histoire de l'art
- Identifiant : 2022ULILH049
- Type de thèse : Doctorat
- Date de soutenance : 14/12/2022
Résumé en langue originale
L'impressionnisme fut introduit en Chine au début de XXe siècle pendant le Mouvement de la nouvelle culture, qui a pour but de moderniser la Chine. D'abord, par le Japon, puis par la France, grâce aux Chinois étudiant à l'étranger ainsi qu'aux publications, l'impressionnisme fut presque bien connu par les Chinois au début des années 1930. C'était aussi à ce moment-là qu'il fut critiqué pour la première fois en Chine en raison de sa révolution picturale trop radicale qui ne correspondait pas à l'esthétique des réformateurs. L'apparition de l'art communiste, soit l'art du réalisme socialiste, pendant la seconde guerre sino-japonaise devint un élément très important dans la réception de l'impressionnisme en Chine. Au nom de « l'art pour le peuple », qui n'est autre qu'un déguisement de « l'art pour la politique », le réalisme socialiste exige de la peinture qu'elle devienne un outil pour servir les intérêts des autorités. Ne peindre que la perception et le sentiment individuels de la nature, qui est partie intégrante de la révolution impressionniste, est totalement à l'opposé de cette exigence. Quand le réalisme socialiste devint une politique artistique nationale après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, l'impressionnisme fut inévitablement censuré et fut qualifié d'« art pour l'art » et d'art décadent qui est toxique pour le peuple. Les raisons de l'interdiction de l'impressionnisme en Chine trahissent les conflits entre les deux idéologies artistiques, voire politiques, qui nous permettent de mieux comprendre la révolution de l'impressionnisme dans l'histoire de l'art ainsi que les dangers inhérents au réalisme socialiste. Après 1978, l'impressionnisme est réintroduit en Chine. Néanmoins, il n'y a que la partie technique picturale qui est acceptée, tandis que la partie qui contredit le principe du réalisme socialiste n'est pas officiellement admise.
Résumé traduit
Impressionism was introduced in China in the beginning of the 20th century during the New Cultural Movement, which its goal was to modernise China. It became more or less well-known in the 1930s thanks to the Chinese studying in Japan, first, and in France as well as essays. It was also at that time that impressionism was criticised for the first time in China because of its overly radical pictorial revolution that didn't match the reformers' aesthetics. The appearance of communist art, which is socialist realism art, during the Second Sino-Japanese War became an important element in the reception of impressionism in China. For the sake of « art for the people », which is simply a disguise of a « political art », socialist realism art requires painting to become a tool to serve the authorities' interests. Solely painting personal perception and feeling of nature, which represents an important part in the impressionist revolution, is completely at the opposite of this demand. When socialist realism became a national art policy after the foundation of the People's Republic of China in 1949, impressionism was obviously censured and was considered as « art for art » and decadent art that is toxic for the population. The reasons of the prohibition of impressionism in China betray the conflicts between the two artistic, or even political, theories that allow us to know more about the revolution of impressionism in art history as well as innate risks in socialist realism. After 1978, impressionism was reintroduced in China. However, the technical pictorial part is the only accepted part. On the other hand, the part that contradicts the principle of socialist realism is not officially accepted.
- Directeur(s) de thèse : Peng, Chang Ming Marie
- Président de jury : Robichon, François
- Membre(s) de jury : Qingsheng, Zhu
- Rapporteur(s) : Laureillard, Marie - Lincot, Emmanuel
- Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord)
- École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
AUTEUR
- Lin, Yiting