• Langue : Français
• Discipline : Langue et littérature françaises
• Identifiant : 2022ULILH044
• Type de thèse : Doctorat
• Date de soutenance : 07/12/2022

Résumé en langue originale

Comment penser et écrire le personnage romanesque dans une époque marquée par l'incertitude et la déchéance humaine ? Cette question met en valeur la reconfiguration du personnage romanesque aux lendemains des deux guerres mondiales, initiée par les néo-romanciers, notamment Nathalie Sarraute. Selon elle, les écrivains classiques (Balzac, Stendhal et Tolstoï en particulier) nous ont laissé un patrimoine considérable ayant trait à l'écriture du personnage. Toutefois, le XXᵉ siècle étant un siècle de grands bouleversements et de crises sans précédent, une mise à jour de l'écriture du personnage romanesque s'imposait. Nathalie Sarraute conçoit la littérature comme une activité informe et inachevée qui est toujours en train de se faire. Pour elle, il n'est donc pas question de retourner en arrière ni de se contenter seulement des apports des prédécesseurs, notamment en répétant leurs découvertes, mais de chercher à faire fructifier leur héritage d'autant plus que les prédécesseurs, s'ils pouvaient exprimer leur opinion, diraient qu'ils ne pouvaient se satisfaire d'une génération d'écrivains n'ayant rien à offrir au monde que l'empreinte de ses aînés.

Résumé traduit

How to think and write the romantic figure in an era marked by uncertainty and human decay? This question highlights the reconfiguration of the romanesque character in the aftermath of the two world wars, initiated by neo-novelists, notably Nathalie Sarraute. According to her, the classical writers (Balzac, Stendhal and Tolstoy in particular) have left us a considerable heritage related to the writing of the character. However, the 20th century being a century of great upheavals and unprecedented crises, an update of the writing of the romantic character was necessary. Nathalie Sarraute sees literature as a formless and unfinished activity that is always being done. For her, it is therefore not a question of going back and being satisfied only with the contributions of the predecessors, in particular by repeating their discoveries, but of seeking to make their inheritance fruitful all the more that the predecessors, if they could express their opinion, they would say that they could not be satisfied with a generation of writers who have nothing to offer the world but the footprint of their elders.