Titre original :

The Question of literature : Reading and writing in the Anthropocene

Titre traduit :

La Question de la littérature : Lire et écrire à l'ère anthropocène

Mots-clés en français :
  • Anthropocène
  • Déconstruction
  • Souveraineté
  • Altérité
  • Film
  • Creative-Critical thinking

  • Royle, Nicholas (1957-....)
  • Anthropocène
  • Déconstruction
Mots-clés en anglais :
  • Anthropocene
  • Deconstruction
  • Sovereignty
  • Otherness
  • Film
  • Creative-Critical thinking

  • Langue : Anglais
  • Discipline : Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes
  • Identifiant : 2022ULILH007
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 21/06/2022

Résumé en langue originale

Ce travail avance que l'Anthropocène (période géologique marquée par l'impact négatif de l'humanité sur les écosystèmes) introduit une perturbation critique dans nos conceptions épistémo-ontologiques, mais aussi une perturbation du critique puisqu'elle entraîne un dérangement radical de nos modes de pensée, de lecture et d'écriture. Il affirme que l'Anthropocène et la littérature sont connexes : les deux sont engagés, par le biais de l'écriture, dans la déstabilisation de la souveraineté humaine et les deux sont des forces énigmatiques ouvertes à/par le supplément de l'altérité. Ce projet étudie ainsi comment la littérature offre un changement de paradigme éco-poético-politique et révolutionnaire qui s'affranchit d'un système mondial égologique et mortifère. La thèse déconstruit d'abord les récits anthropocentriques de domination pour promouvoir une poétique performative de l'Anthropocène intimement liée à la théorie littéraire de Nicholas Royle sur le « veering », pétrie d'alterité et sensible à l'étrangeté spectrale des effets d'écriture. Cette poétique permet l'émergence d'interlocuteurs non-humains jusqu'alors ignorés et d'une écologie planétaire qui ne peuvent être perçus qu'en modifiant nos pratiques de lecture et d'écriture. Cette poétique est élaborée à partir de lectures soutenues et comparatives de Steven Spielberg, David Cronenberg, George Miller, Ridley Scott, Denis Villeneuve, mais aussi Philip K. Dick, Don DeLillo, Neal Stephenson, William Gibson, Nicholas Royle, W. S. Merwin, Herman Melville. Ces lectures s'articulent autour d'une relecture de l'œuvre de Derrida et s'appuient sur les publications en humanités environnementales des deux dernières décennies.

Résumé traduit

This thesis builds on the premise that the Anthropocene (a geological period defined by mankind's adverse impact on the Earth system) ushers in a critical disturbance in our epistemo- ontological frames but, also, a disturbance of the critical since it brings a radical disruption in our modes of thinking, reading, and writing. A central claim in this work is that the Anthropocene and literature are intimately entangled: both are engaged, by means of writing, in the destabilisation of humanity's sovereignty and both are uncanny forces opened to/by a supplementary otherness. Throughout, literature is seen tendering a revolutionary and eco- poetico-political paradigm shift, away from an obsolete, egological and life-consuming, world- system. The thesis first deconstructs anthropocentric narratives of mastery to foster a performative Anthropocene poetics steeped in Nicholas Royle's literary theory of “veering”, indebted to the Other, and attuned to the ghostly strangeness of writing effects. These poetics allow for the emergence of heretofore unrecognized non-human interlocutors and of a planetary ecology which can only be perceived by altering our practices of reading and writing. This performative Anthropocene poetics is elaborated through sustained and interwoven readings of Steven Spielberg, David Cronenberg, George Miller, Ridley Scott, Denis Villeneuve, but also Philip K. Dick, Don DeLillo, Neal Stephenson, William Gibson, Nicholas Royle, W. S. Merwin, Herman Melville. These readings are constantly articulated with a re- reading of much of Derrida's oeuvre, as well as the body of work produced in Anthropocene studies over the past two decades.

  • Directeur(s) de thèse : Dutoit, Thomas
  • Président de jury : Royle, Nicholas
  • Membre(s) de jury : Michlin, Monica
  • Rapporteur(s) : Boxall, Peter - Vermeulen, Pieter
  • Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)

AUTEUR

  • Jonckheere, Sarah
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