Titre original :

Déterminants des cycles d'affaires dans les pays émergents : trois essais

Titre traduit :

Business cycles drivers in emerging countries : three essays

Mots-clés en français :
  • Modèle DGSE
  • Fluctuations économiques
  • Frictions financières

  • Cycles économiques
  • Équilibre (économie politique)
  • Macroéconomie -- Modèles mathématiques
  • Tableaux entrées-sorties
  • Termes de l'échange
  • Indice des prix
  • Nouveaux pays industrialisés
Mots-clés en anglais :
  • Business Cycles
  • Small open economy
  • Economics Fluctuations
  • Emerging countries
  • Financial frictions
  • DSGE models

  • Langue : Anglais
  • Discipline : Sciences économiques
  • Identifiant : 2022ULILA022
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 12/12/2022

Résumé en langue originale

Les pays émergents sont confrontés à de larges fluctuations économiques. Il est donc important de comprendre les mécanismes à l'origine de cette instabilité qui pourrait constituer un frein à leur croissance et leur développement à long terme. Les cycles économiques des pays émergents diffèrent en effet de ceux des pays développés sur plusieurs aspects. Les principaux indicateurs macroéconomiques y sont plus volatils. La consommation est plus volatile que la production dans les pays émergents alors que c'est le contraire dans les pays développés. La balance commerciale est fortement contracyclique dans les pays émergents. Enfin, ces pays sont exposés à des phénomènes d'arrêt soudain ( « sudden stops ») lorsque survient un brusque revirement des entrées de capitaux.L'objectif de cette thèse est de contribuer à la compréhension des mécanismes économiques à l'origine de ces spécificités du cycle économique dans les pays émergents.Le premier chapitre étudie l'hypothèse selon laquelle ces spécificités sont dus à l'occurrence de chocs de productivité permanents plus importants dans les pays émergents. En tenant compte de la préférence des agents économiques pour l'accumulation de la richesse, le rôle des chocs de productivité permanents est renforcé par rapport aux chocs de productivité transitoires dans l'explication des cycles économiques des pays émergents où « le cycle est la tendance ». Cette préférence des agents pour la richesse dans les pays émergents peut également s'expliquer par le plus faible développement des marchés financiers dans ces pays.Le deuxième chapitre examine le rôle des chocs des termes de l'échange dans le cycle économique. Ces chocs se révèlent jouer un rôle modeste dans l'explication des cycles économiques des pays émergents. Au-delà de la question de la mesure de ces chocs, il apparaît que la structure d'entrées-sorties des facteurs de production joue un rôle clef dans leur transmission dans l'économie. Les effets expansionnistes attendus de ces chocs des termes de l'échange sont en effet atténués car les pays consomment et utilisent très souvent leurs propres produits exportés sur le marché intérieur.Le troisième chapitre porte sur le choix des indices de prix pour la mesure des chocs sur les termes de l'échange. Les résultats empiriques de ce chapitre montrent que lorsqu'un seul prix agrégé est utilisé (exemple les « termes de l'échange »), l'impact macroéconomique de ses fluctuations apparait relativement modeste. Au contraire, lorsqu'on considère un niveau plus désagrégé,avec plusieurs prix (notamment des principales matières premières), l'impact macroéconomique de leurs fluctuations devient important. Ce résultat empirique apparaît en contradiction avec les modèles théoriques de référence de la littérature où les impacts macroéconomiques des fluctuations de prix apparaissent identiques quel que soit le niveau d'agrégation.Cette conclusion appelle à l'extension de ces modèles théoriques vers la prise en compte de mécanismes de transmission supplémentaires, notamment le lien avec les frictions financières.

Résumé traduit

Emerging countries are confronted with wide economic fluctuations. It is therefore important to understand the mechanisms behind this instability, which could hinder their long-term growth and development. The economic cycles of emerging countries differ from those of developed countries in several respects. The main macroeconomic indicators are more volatile. Consumption is more volatile than production in emerging countries, whereas the opposite is true in developed countries. The trade balance is highly countercyclical in emerging countries. Finally, these countries are exposed to sudden stops when there is a sudden reversal in capital inflows. The objective of this thesis is to contribute to the understanding of the economic mechanisms behind these specificities of the business cycle in emerging countries.The first chapter studies the hypothesis that these specificities are due to the occurrence of larger permanent productivity shocks in emerging countries. By taking into account the preference of economic agents for wealth accumulation, the role of permanent productivity shocks is strengthened relative to transitory productivity shocks in explaining business cycles in emerging countries where "the cycle is the trend". This preference of agents for wealth in emerging countries can also be explained by the weaker development of financial markets in these countries.The second chapter examines the role of terms-of-trade shocks in the business cycle. These shocks are found to play a modest role in explaining business cycles in emerging countries. Beyond the question of measuring these shocks, it appears that the input-output structure of factors of production plays a key role in their transmission through the economy. The expected expansionary effects of these terms-of-trade shocks are in fact attenuated because countries very often consume and use their own exported products on the domestic market.The third chapter deals with the choice of price indices for measuring terms-of-trade shocks. The empirical results of this chapter show that when a single aggregate price is used (e.g. the "terms of trade"), the macroeconomic impact of its fluctuations appears relatively modest. On the contrary, when a more disaggregated level is considered, with several prices (for instance of main commodities), the macroeconomic impact of their fluctuations becomes significant. This empirical result appears to be in contradiction with the theoretical models of reference in the literature, where the macroeconomic impacts of price fluctuations appear to be identical regardless of the level of aggregation. This conclusion calls for the extension of these theoretical models to take into account additional transmission mechanisms, notably the link with financial frictions.

  • Directeur(s) de thèse : Tripier, Fabien
  • Président de jury : Couharde, Cécile
  • Membre(s) de jury : Huart, Florence - Restout, Romain
  • Rapporteur(s) : Couharde, Cécile - Poutineau, Jean-Christophe
  • Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé)
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Khelifi, Atef
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