Titre original :

Le fleuve, espace interstitiel de la métropolisation : Nahr Beyrouth, entre néolibéralisation et formes de résistance urbaine

Titre traduit :

The river, interstitial space of metropolisation : Nahr Beirut, between neoliberalization and forms of urban resistance

Mots-clés en français :
  • Nahr Beyrouth
  • Interstice urbain
  • Résistance urbaine

  • Cours d'eau -- Liban
  • Géographie urbaine
  • Métropolisation
  • Libéralisme économique
  • Politique urbaine
  • Géographie sociale
Mots-clés en anglais :
  • Nahr Beirut river
  • Beirut
  • Urban interstice
  • Metropolisation
  • Neoliberalism
  • Urban resistance

  • Langue : Français
  • Discipline : Aménagement du territoire
  • Identifiant : 2022ULILA021
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 12/12/2022

Résumé en langue originale

Cette thèse s'intéresse à la place du fleuve Nahr Beyrouth dans la ville de Beyrouth dont la métropolisation est qualifiée d'"indirecte'' et "inachevée'', et issue d'un régime politique et économique qu'est le néolibéralisme. Nahr Beyrouth, dans sa partie urbaine, illustre un fort contraste entre un fleuve a priori très délaissé, marginalisé dans l'espace, mais dans le même temps fortement lié à la ville, à son histoire, et qui constitue un espace central dans la ville de Beyrouth. Il apparait alors comme un espace central dans la ville de Beyrouth. Cette dialectique centralité/marginalité pensée à partir du fleuve est replacée dans une mise en perspective urbano-historique qui problématise dans un premier temps la recherche. Deux questions principales de recherche se posent : Quelle place en tension prend le fleuve ? Et pour quelles raisons ? Qu'elle soit ‘'indirecte'' ou ‘'inachevée'', la métropolisation à Beyrouth est issue d'une culture néolibérale où l'élite dominante contrôle le processus de développement en détenant ou en investissant dans l'immobilier. Dans ce contexte, la thèse développe un questionnement plus spécifique : Comment le processus de métropolisation, issu de la néolibéralisation a affecté l'espace fluvial ? Quelles logiques, quelles dynamiques socio-spatiales prennent place au bord de cet espace fluvial ? A partir de la littérature scientifique, la recherche établit que le néolibéralisme est la face dominante de la métropolisation de laquelle émergent des interstices urbains dans la ville. Suite à son statut dévalorisé et marginalisé, des logiques néolibérales prolifèrent sur ces interstices urbains. La recherche pose l'hypothèse qu'en opposition à cette domination néolibérale, des formes de résistance urbaine, agissant pour le "droit à la ville", peuvent s'affirmer sur l'interstice urbain, Dans cette logique, un autre pan de la littérature scientifique ajoute à la notion d'interstice un aspect alternatif, transformatif dont il peut faire preuve dans les espaces urbains.Étant donné qu'il est considéré comme un espace résiduel, voir un espace "produit" par la métropolisation "indirecte/inachevée" de Beyrouth, une enquête exploratoire vérifie cette hypothèse. Cette dernière a été menée sur les rives du fleuve Nahr Beyrouth. Elle a permis d'identifier des logiques néolibérales et des logiques résistantes au néolibéralisme sur les 5.2 kilomètres des rives du fleuve, dans sa partie urbaine. Douze situations spatiales sélectionnées dévoilent soit domination d'une culture néolibérale soit des formes de résistance urbaine cachées. La confrontation de ces deux logiques met Nahr Beyrouth en tension. L'enquête exploratoire met également en lumière la présence de formes de résistance urbaine "indirectes" et "cachées" pour un droit à la ville qui se manifestent au sein de l'interstice urbain. Cette résistance apparait dans des pratiques qui cherchent à préserver une mémoire et dans des pratiques qui proposent des solutions aux crises que la ville de Beyrouth traverse aujourd'hui.

Résumé traduit

This thesis focuses on the place of the Nahr Beirut River in the city of Beirut, whose metropolisation is described as "indirect" and "unfinished", and comes from a political and economic regime called neoliberalism. Nahr Beirut, in its urban part, illustrates a strong contrast between a seemingly abandoned river, marginalized in space, but at the same time strongly linked to the city, its history, and which constitutes a central space in the city of Beirut. This dialectic centrality/marginality thought from the river is placed in an urbano-historical perspective that problematizes initially the search. Two main research questions arise : Which place in tension takes the river ? And why ? Whether "indirect" or "unfinished", metropolisation in Beirut has emerged from a neoliberal culture where the dominant elite controls the development process by holding or investing in real estate, as silent partners. In this context, a more specific question arises: How the process of metropolisation, resulting from neoliberalisation, has affected the river area ? What logics, what socio-dynamicsTake place at the edge of this fluvial space?Based on existing scientific literature, the research established that neoliberalism is the dominant face of metropolisation that leaves urban interstices in the city. As a result of its uncertain, devalued, marginalized status, neoliberal logics proliferate in these urban interstices. The research hypothesizes that, in opposition to this neoliberal domination, forms of urban resistance, acting for the ‘right to the city', can form on the urban interstice, where a scientific literature also adds an alternative aspect, that he can own in the city.Since this is a residual space, see a space "produced" by an indirect/unfinished metropolisation of Beirut, a need for an exploratory investigation that verifies the hypothesis was to take place on Nahr Beirut considered urban interstice in his city. The research of neoliberal logics and those resistant to neoliberal ones on the 5.2 km of the banks of the river, in its urban part continue the investigation of the river. Twelve spatial situations found reveal, in full dominance of a neoliberal culture, forms of hidden urban resistance. The grouping of these two logics puts Nahr Beirut in tension. The exploratory survey highlights the presence of forms of "indirect" urban resistance, "hidden" for a right to the city in the urban interstice. This resistance appears in practices that seek to preserve memory and practices that seek to offer solutions for crises.

  • Directeur(s) de thèse : Dumont, Marc - Grosjean, Bénédicte
  • Président de jury : Flanquart, Hervé
  • Membre(s) de jury : Ingallina, Patrizia - Yazigi, Serge
  • Rapporteur(s) : Sfeir, Christiane - Buccianti, Liliane
  • Laboratoire : Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)
  • École doctorale : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)

AUTEUR

  • Fayad, Nadine
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