Titre original :

La plasticité de la lumière strehlerienne. De l’émergence à l’affirmation d’une esthétique

Titre traduit :

The plasticity of Strehlerian light. From the emergence to the affirmation of an aesthetic

Mots-clés en français :
  • Lumière
  • Strehler
  • Dramaturgie
  • Théâtre
  • Scénographie
  • Mise en scène

  • Strehler, Giorgio (1921-1997)
  • Éclairage de scène
  • Dramaturgie
  • Scénographie
  • Mise en scène
Mots-clés en anglais :
  • Light
  • Strehler
  • Dramaturgie
  • Staging
  • Scenography

  • Langue : Français
  • Discipline : Études Théâtrale
  • Identifiant : 2021LILUH032
  • Type de thèse : Doctorat
  • Date de soutenance : 12/11/2021

Résumé en langue originale

Cette thèse étudie l’art de lumière chez le metteur en scène Giorgio Strehler (1921-1997) qui se développe dès ses débuts jusqu’à s’affirmer comme un élément emblématique de ses spectacles de théâtre et d’opéra. Elle interroge la part des apports historiques, esthétiques et techniques à l’essor d’une pratique de la création lumière.En quête des raisons qui ont poussé le jeune Strehler à adopter instinctivement la lumière comme moyen expressif, nous avons exploré le contexte historique du Milan dans lequel il se forme au contact d’une culture d’Avant-garde où les apports des artistes plasticiens — Luigi Veronesi in primis — nous apparaissent fondateurs. Dans ce contexte, la lumière s’inscrit dans le mouvement d’affirmation de la scénographie en tant qu’art, faisant émerger les notions de rythme, de contraste et de transparence que le metteur intègre à sa recherche esthétique. Le concept de plasticité, associé à celui de lumière, nous permet de définir la capacité de cette dernière à condenser ou à dilater autant l’espace que le temps, l’ici et l’ailleurs étant incarnés ou évoqués par les éclairages de Giorgio Strehler.Puis, suivant une progression qui épouse celle de la chronologie, la thèse développe une description de la pratique strehlerienne à une époque où le métier de créateur lumière pouvait encore se confondre avec celui de metteur en scène. La maniere dont les éclairages sont conçus, la mise au point d’outils spécifiques, comme les Cappellotti, et l’apport des collaborateurs — artistes et techniciens — ont été évoqués pour montrer, par le biais d’exemples, l’émergence d’une utilisation dramaturgique des sources lumineuses.Enfin, prenant appui sur une documentation inédite : plans de feu, notes d’éclairage, entrevues avec les collaborateurs directs, deux spectacles ont été analysés dans leurs différentes versions, l’Arlequin serviteur de deux maîtres de Goldoni et L’Enlèvement au sérail de Mozart. À travers leurs reprises, il apparaît de plus en plus évident que la lumière contribue à la définition d’un espace qui tend à l’abstraction aussi bien qu’à l’incarnation de la structure musicale de la forme opératique. Ces exemples, emblématiques d’une esthétique qui s’affirme, inspireront bien d’autres metteurs en scène.

Résumé traduit

This thesis studies the art of lighting in the work of director Giorgio Strehler (1921-1997), which from the beginning has developed to become an emblematic element of his theatre and opera productions. It examines the historical, aesthetic and technical contributions to the development of a practice of light creation.In search of the reasons that led the young Strehler to instinctively adopt light as an expressive medium, we have explored the historical context of Milan in which he was formed in contact with an avant-garde culture where the contributions of visual artists — Luigi Veronesi in the first instance — appear to be fundamental. In this context, light is part of the movement to affirm stage design as an art form, bringing out the notions of rhythm, contrast and transparency that the director integrates into his aesthetic research. The concept of plasticity, associated with that of light, allows us to define the latter's capacity to condense or dilate both space and time, the here and the elsewhere being embodied or evoked by Giorgio Strehler's lighting.Next, following a chronological progression, the thesis develops a description of Strehler's practice at a time when the profession of lighting designer could still be intertwined with that of director. The way in which lighting was designed, the development of specific tools such as the Cappellotti, and the contribution of collaborators - artists and technicians - were evoked to show, through examples, the emergence of a dramaturgical use of light sources.Finally, based on unpublished documentation: fire plans, lighting notes, interviews with direct collaborators, two shows were analysed in their different versions, Goldoni's Harlequin Servant of Two Masters and Mozart's Die Entführung aus dem Serail. Through their revivals, it becomes increasingly clear that light contributes to the definition of a space that tends towards abstraction as well as the embodiment of the musical structure of the operatic form. These examples, emblematic of an aesthetic that is asserting itself, will inspire many other directors.

  • Directeur(s) de thèse : Perruchon, Véronique
  • Président de jury : Moindrot, Isabelle
  • Membre(s) de jury : Banu, Georges - Forey, Christophe
  • Rapporteur(s) : Dubouilh, Sandrine - Grazioli, Cristina
  • Laboratoire : Centre d'étude des arts contemporains (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
  • École doctorale : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)

AUTEUR

  • Palermo, Antonio
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